Les hivers chauds pourraient être la norme dans dix ans

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Si les émissions de gaz à effet de serre ne diminuaient pas d'ici 2025 et si tous les engagements climatiques pour 2040 n'étaient pas respectés, les climatologues prédisent que les hivers anormalement chauds et les canicules estivales seront la norme dans moins de dix ans.

« Un tel scénario signifierait que la canicule de l'été 2013 en Australie, quand les températures atteignaient 50 °C, que les incendies ravageaient les montagnes au mois d'octobre et que les conséquences pour la santé de la population étaient très négatives, pourrait être l'été australien typique d'ici 2035 », a déclaré Sophie Lewis de l'Université nationale de Canberra.

Lewis et ses collègues ont conclu que l'instauration d'un nouveau régime climatique similaire à l'année 2016, anormalement chaude, était inévitable même si l'humanité cessait entièrement d'émettre des gaz à effet de serre et remplissait tous les engagements climatiques. Leur mise en œuvre, selon les scientifiques, reporterait seulement la catastrophe de 10-15 ans.

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L'auteur de cette étude ne s'intéressait pas directement aux changements climatiques et à leur rythme, mais au moment où leurs conséquences deviendront notables et quand les anomalies climatiques et météorologiques actuelles se transformeront en norme — c'est-à-dire si des saisons anormalement chaudes ou froides ont lieu dans plus de 50 % des cas pendant les 20 prochaines années au niveau local ou global.

En se basant sur cette idée, les experts ont analysé les changements météorologiques à venir en Australie et dans le monde dans les prochaines décennies en utilisant l'été dernier comme « référence globale », et l'été anormalement chaud de 2013 pour l'Australie.

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Compte tenu des facteurs climatiques « propres », ainsi que différents événements aléatoires tels que les éruptions volcaniques, les chercheurs ont montré que l'été 2015 serait la norme pour pratiquement tous les scénarios d'ici 2040. L'activité humaine pour combattre les gaz à effet de serre déterminera si cela arrivera dès le début des années 2020 si rien n'était fait, ou dans les années 2030 si les accords de Paris sur le climat étaient respectés.

De tels scénarios n'affecteraient pas toute la planète en même temps: certaines régions comme l'Australie ou l'Arctique seraient les premières touchées, tandis que les autres régions de la Terre deviendront anormalement chaudes seulement d'ici la fin du siècle. Dans l'ensemble, plus de 98 % de la Terre deviendront anormalement chauds en l'absence d'un contrôle des émissions d'ici 2100, et près de 72 % en réduisant au maximum les émissions de gaz à effet de serre.

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