Mais ces plans sont restés lettre morte en raison de divergences sur le dossier de l'immigration. Les Indiens critiquent notamment la loi exigeant d'expulser les étudiants diplômés d'universités britanniques s'ils ne trouvent pas de travail. Le premier ministre indien Narendra Modi a averti que l'avenir des relations bilatérales dépendrait de l'ouverture des frontières entre les deux pays.
Les représentants de la communauté d'affaires indienne ont appelé Londres à réduire le prix du visa de deux ans de 409 à 108 dollars — le montant payé par les Chinois. Narendra Modi a soutenu les revendications de sa population en indiquant que la liberté d'éducation et de circulation de la jeune génération indienne était une condition sine qua non pour le développement des relations indo-britanniques.
Les plaintes des Indiens ont donc visé le point faible de la politique nationale du Royaume-Uni. En effet, les partisans du Brexit appelaient avant tout à restreindre l'immigration, ce qui a considérablement réduit la marge de manœuvre de Theresa May. Comme sa population exige de réduire le flux migratoire, elle ne peut donc pas libéraliser le système de délivrance des visas. De plus, le gouvernement britannique a adopté la semaine dernière de nouvelles restrictions en la matière. Désormais, les compagnies étrangères qui souhaitent faire venir des travailleurs au Royaume-Uni devront augmenter le seuil de salaire minimal, ce qui préoccupe les directeurs des compagnies technologiqes indiennes.
Sans oublier les prévisions pessimistes de la Fédération de la chambre indienne de commerce et d'industrie, que 800 sociétés indiennes basées au Royaume-Uni voyaient comme un portail vers l'UE. Dorénavant Londres, perd ce rôle alors même que les exportations au Royaume-Uni ont diminué à cause de la chute du taux de change de la livre.
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