«Bon courage», ou les mots de réconfort de Hollande à l'adresse d'un ex-salarié

© REUTERS / Eric GaillardFrançois Hollande
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Thomas Parent, récemment licencié de l’usine métallurgique NLMK, a adressé un cri du cœur au président de la République. François Hollande a trouvé les mots pour réconforter l'infortuné: le problème du chômage «reste au cœur des préoccupations». M. Parent peut être rassuré : il n’est pas le seul à avoir été licencié, merci M. le Président.

« Moi licencié, aujourd'hui j'ai mal au cœur et j'ai les larmes aux yeux… Moi licencié, je me sens orphelin de mon usine qui était plus qu'un lieu de travail, c'était aussi un lieu de vie… », a écrit Thomas Parent dans sa lettre au président.

La réponse de François Hollande a déçu l'ex-salarié de NLMK située dans la ville française de Beautor (nord). Bien qu'il se soit dit « attentif à l'ensemble des observations et des préoccupations » évoquées par ce Français qui a passé 13 ans sur ce site industriel, le reste de la lettre est plus générale et plus politique.

« La situation de l'emploi dans notre pays et la qualité de l'accompagnement par les services de l'État des personnes fragilisées par la perte d'un poste, restent au cœur des préoccupations du Président de la République », a souligné M. Hollande.

Thomas Parent, 34 ans, s'est dit déçu par la réponse parce qu'elle était formelle et non-personnelle. Cependant, il n'a pas vraiment été surpris par la teneur de la réponse, indique le journal Aisne Nouvelles. « Comme les autres courriers que j'ai reçus de la part du ministère du Travail ou de l'Économie, c'est un peu creux, vide. C'est décevant car on sent qu'il n'y a pas d'action prévue », commente celui qui vient d'être embauché en CDI dans une entreprise axonaise.

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L'usine métallurgique russe NLMK, située à Beautor, a fermé fin septembre pour des raisons économiques. Les coûts de conservation de l'entreprise et les prestations versées aux travailleurs licenciés s'élèvent à 25 millions d'euros.

Au total, 208 personnes ont perdu leur emploi. Selon l'entreprise russe, chaque métallurgiste licencié recevrait de la société 800 euros par mois s'ils ne trouvent pas un emploi au cours des deux prochaines années.

Beautor, petite ville ouvrière du nord de la France, souffre des effets de la désindustrialisation du pays depuis les années 1980. Aujourd'hui, le taux de chômage à Beautor atteint près de 22% pour une population de 3 000 habitants.

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