Miss Monde, parachutiste, maman: la leçon de vie d’une handicapée qui assure

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Ksénia Bézouglova - Sputnik Afrique
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Elle est belle, a remporté le titre de Miss Monde, saute en parachute, conduit, donne des cours à travers le monde entier, a mis au monde deux enfants… Rien de surprenant? Et si l’on vous dit que cette femme russe est handicapée depuis plus de 10 ans et qu’elle a réalisé tout cela en fauteuil roulant?

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Dans une interview accordée à Sputnik, la Miss Monde dans la catégorie handicapés, Ksénia Bézouglova, la mère de deux enfants, a révélé où elle puisait ses forces non seulement pour vivre et pour réussir dans la vie, mais aussi pour servir de source d'inspiration aux autres. Elle a également raconté comment ces dernières années les conditions de vie des personnes à mobilité réduite se sont améliorées en Russie et comment le gouvernement avait pris les choses en main.

« La première chose que je me fixe tous les jours c'est d'aider les gens », lance Ksénia Bézouglova. Aujourd'hui, elle fait partie du Conseil de la coordination pour les handicapés auprès de la mairie de Moscou, mais lorsqu'elle s'est retrouvée en fauteuil roulant suite à un accident, sa vie a basculé de jour au lendemain.

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Elle explique qu'elle a eu beaucoup de mal de participer pour la première fois au défilé des modèles handicapés parce qu'on l'avait sortie de sa zone de confort et parce qu'elle ne pensait même pas qu'elle pouvait être belle… Pourtant, elle l'a fait: membre fondateur du projet russe qui permet aux jeunes filles à mobilité réduite de faire des podiums, elle continue de le soutenir et fait des défilés dans les régions russes, et ailleurs, à l'étranger : à Rome, à Milan, à New-York. Ayant surmonté plusieurs obstacles, Ksénia est prête à donner sa propre « recette pour être heureuse » :

« C'est de surmonter une chose par jour », confie-t-elle. « Une autre idée essentielle, selon moi : faire chaque jour ce qu'on n'a pas envie de faire, répondre toujours +oui+ à chaque proposition. C'est pour ça que j'ai sauté en parachute ».

Un seul saut ne lui a pas semblé suffisant et elle a par la suite participé au championnat des sauts en parachutes dans la catégorie handicapés qui s'est tenu en septembre dernier à Lille. Elle a également appris à skier — et oui, et la liste est encore longue !

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Une volonté époustouflante, n'est-ce pas ? Avec un tel désir de vivre, il n'est pas surprenant que Ksénia ait décidé de contribuer à l'amélioration de la vie des personnes à mobilité réduite. De plus, elle voyage à travers toute la Russie et donne des cours en inspirant ceux qui y assistent.

Pour Ksénia, la chose la plus importante c'est de comprendre le sens de sa vie : « J'inspire les gens. Je les aide à vivre, à trouver des forces, leur donner de la motivation ».

Si avoir des ressources mentales et être soutenue par ses proches constituent la moitié du chemin, le rôle de l'État dans l'intégration des personnes à mobilité réduite est également très important.

«Nous, la Russie, nous avons ratifié la Convention de l'Onu relative aux droits des personnes handicapées », raconte Ksénia. « Nous avons emprunté cette voie de construction d'une société tolérante égalitaire il n'y a pas longtemps — cela permet aux personnes à mobilité réduite de se réaliser. Les autorités se sont vraiment tournées vers nous. Maintenant il y a un dialogue avec les autorités, on nous entend et on nous écoute ».

Difficile de la contredire : seuls les athlètes paralympiques russes qui, même s'ils ont été privés cette année de participation aux JO, en sont un bel exemple, s'étant plusieurs fois montrés au plus haut niveau. L'heure est venue de se débarrasser des stéréotypes qui, à l'époque, semblaient coller à la peau des handicapés : aujourd'hui, ils sont motivés, on les traite avec respect, on les admire même parfois. Et de le confirmer :

« Pour se débarrasser des stéréotypes, nous avons mis en œuvre le projet « Le ciel accessible à tous », poursuit Ksénia. « Au début, les gens ne comprenaient pas comment les personnes à mobilité réduite pouvaient ne serait-ce qu'envisager de sauter en parachute. Il s'avère qu'il faut le faire parce qu'ainsi on vient à bout de tous les stéréotypes et on casse les barrières ». 

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Ksénia en est certaine, il ne faut pas jamais s'avouer vaincu :

«Chers amis, si quelque chose de pénible vous est arrivé et que vous avez l'impression que tout est fini et qu'il n'y a pas d'issue, n'oubliez pas que ça n'est pas obligatoirement la fin, mais que ça peut être au contraire le début d'une nouvelle vie qui vaut aussi la peine d'être vécue si vous changez vos habitudes et foncez! Que ce soit le début de votre vie la plus heureuse. N'oubliez pas que tout vous êtes maître de votre vie et n'abandonnez jamais!»

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