«Être policier tue!»: la grogne policière reprend d’assaut les rues de Paris

© AFP 2023 Philippe Lopez«Être policier tue!»: la grogne policière reprend d’assaut les rues de Paris
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Jeudi soir, quelque 200 policiers sont à nouveau descendus dans les rues de Paris pour exprimer leur mécontentement concernant leurs conditions de travail.

Ils manifestent depuis mi-octobre et n'entendent pas s'arrêter. Une nouvelle vague de manifestations a déferlé cette nuit à travers Paris : 200 représentants des forces de l'ordre ont manifesté entre la place de la Concorde et l'Arc de Triomphe, pour exprimer leur colère.

Parmi les manifestants, nombreux étaient ceux qui tenaient dans leurs mains des pancartes où l'on pouvait lire des slogans tels que : « Être policier tue », « Mort en service ou suicide, qui sera le prochain », « Face à la répression, la solidarité est notre arme ». Plusieurs citoyens sont en outre venus exprimer leur soutien aux forces de l'ordre en arborant des pancartes « Citoyen solidaire avec la police » ou encore « Citoyens avec vous ».

En civil, certains portant un brassard orange, d'autres le visage dissimulé sous un foulard ou une cagoule, les policiers se sont réunis place de la Concorde, avant d'emprunter les Champs-Élysées jusqu'à l'Arc de Triomphe. Ils ont alors formé une chaîne humaine autour du monument et ont entonné la Marseillaise.

« C'est déjà la 15e manifestation, mais rien n'a changé. On voit des collègues qui vont passer devant le tribunal », explique à Sputnik Éric, l'un des organisateurs de la manifestation.

« Rien n'est donné, rien n'est acquis, on n'a pas de réponses concrètes », s'indigne-t-il, tout en soulignant que le problème reste toujours « grand et actuel ».

Commentant la prochaine visite de François Hollande à Nîmes, où le chef d'État français devrait présider la cérémonie de fin de scolarité des élèves de l'École nationale de police, Éric a appelé « ses collègue de Nîmes à se rassembler ». Il est nécessaire que, dans les grandes écoles, il y ait des structures bien adaptées à la situation réelle, explique Éric.

Et d'ajouter : « Ils vont apprendre des lois sur la légitime défense, mais elles, mêmes, vont être réformées ».

Le mouvement de protestation, qui est parti de l'Essonne, a éclaté après une attaque commise dans ce département le 8 octobre. Un policier a été grièvement blessé lors de l'attaque. Les manifestations policières ont secoué Paris et plusieurs villes de province.

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