Cette Argentine cherche depuis 14 ans à sauver sa fille de l’esclavage sexuel

© AP Photo / Infoto, Atilio OrellanaCette Argentine cherche depuis 14 ans à sauver sa fille de l’esclavage sexuel
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Elle a cherché dans les bars et les bordels argentins, s’est déguisée en prostituée. En vain. Depuis 2002, Susana Trimarco cherche désespérément sa fille vendue en esclavage sexuel. Mais si jusqu’ici elle n’a pu la trouver, grâce à elle à tout le moins 10.000 femmes ont retrouvé la liberté.

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Depuis 14 ans, Susana Trimarco mène un combat pour retrouver sa fille. Enlevée le 3 avril 2002 dans la province argentine de Tucumán, Marita Verón a été vendue comme esclave sexuelle. La jeune femme n'avait alors que 23 ans et avait une petite fille de 3 ans, Sol Micaela.

Les trafiquants ont contraint Marita à se prostituer et l'ont envoyée dans la province de La Rioja, puis ils l'ont transportée d'une ville à l'autre tant et si bien que la piste de la femme s'est perdue… Le tout, avec la complicité de la police et des fonctionnaires locaux.

C'est alors que Susana Trimarco a décidé de retrouver Marita par elle-même. Déguisée en prostituée, elle allait dans les bars et les bordels argentins dans l'espoir d'y rencontrer sa fille.

« En cherchant ma fille, j'ai appris à découvrir les réseaux mafieux qui enlèvent les femmes à l'aide de mensonge, en leur offrant des postes de nounous, de modèles, etc. », raconte à Sputnik Susana Trimarco.

Malgré des années de recherches, elle n'a toujours pas réussi à retrouver sa Marita. Mais les efforts déployés par cette femme n'ont pas été vains : elle est parvenue à faire reconnaître le fléau du trafic humain en Argentine et a aidé 10 000 esclaves sexuelles à retrouver la liberté.

« Je leur disais que c'était une occasion de s'enfuir, et elles le faisaient, elles nous prenaient, mon mari et moi, dans leurs bras, entourées par la police. Nous les récupérions. J'emmenais plusieurs d'entre elles chez moi. Je leur donnais à manger, leur trouvais des vêtements et les accompagnais jusqu'au bureau du procureur où elles pouvaient dénoncer la violence qu'elles subissaient, car la police était complice de la mafia », poursuit Susana.

« On a tenté deux fois de me tuer dans la rue, d'enlever ma petite fille (…). Je ne fais confiance à personne. Cette expérience m'a appris à reconnaître quand un fonctionnaire te ment et quand un policier te dit la vérité », confie-t-elle.

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En 2007, Susana a réalisé qu'elle n'était plus en mesure de poursuivre seule son combat contre le système corrompu et a créé une fondation au nom de sa fille disparue, la Fundación María de los Ángeles.

« Je ne baisserai jamais les bras. Et je ne veux pas fermer les yeux jusqu'à ce que je n'apprenne au moins quelque chose sur Marita », conclut la femme.

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