De nouveaux rassemblements de policiers ont eu lieu samedi dans une quinzaine de grandes villes françaises, dont Paris, Lyon, Marseille, Metz et d'autres. Les manifestations simultanées se déroulent à l'appel du collectif national des « policiers en colère ».
Les agents sont descendus dans la rue pour dénoncer le manque de moyens alloués et l'absence de reconnaissance, ainsi que les lourdeurs administratives auxquelles ils sont soumis.
« On en a marre d'être de la chair à canon, car les auteurs de violences à notre encontre ne sont pas condamnés comme ils devraient l'être», a expliqué un manifestant contacté par Sputnik.
L'attaque contre des policiers perpétrée début octobre à Viry-Châtillon dans l'Essonne a fait deux blessés graves et suscité un vaste mouvement de grogne policière. Une quinzaine d'agresseurs ont incendié deux voitures de police, occupées par quatre agents en mission de surveillance. Deux policiers ont été très grièvement brûlés, dont l'un est toujours soigné à l'hôpital Saint-Louis à Paris.
L'agression a déclenché une vaste mobilisation policière dans le pays. Le mouvement a démarré le 17 octobre avec un défilé surprise sur les Champs-Elysées à Paris. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a par la suite annoncé le déblocage d'une enveloppe de 250 millions d'euros destinée à l'achat de nouveaux matériels et véhicules et a promis un texte législatif sur la légitime défense des policiers.
Cependant, les manifestations ont repris fin novembre avec de nouvelles revendications concernant la complexité des procédures, notamment au cours de la garde à vue. Une « manifestation nationale » de « policiers en colère » est programmée pour le 13 décembre prochain.
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