Écrans ou drogues? Les jeunes Français choisissent le premier

© REUTERS / Carlos BarriaUn client prend une photo d'une montre Apple avec son téléphone portable après dans un Apple Store au centre-ville de Shanghai, le 10 avril 2015
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Une récente recherche a révélé que les jeunes Français préféraient de plus en plus passer du temps devant les écrans de leurs appareils électroniques que d’expérimenter des stupéfiants ou l’alcool.

La récente étude de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), publiée mercredi 7 décembre, a révélé que la nouvelle génération de Français, la génération soi-disant « ultra-connectée », passent de plus en plus de temps devant des écrans.

Mais où est le problème ? Il s'est avéré que cette tendance a une conséquence inattendue et assez positive. La passion des jeunes Français pour les gadgets électroniques les distrait de l'alcool, du tabac et du cannabis, informe Les Echos.

« Par rapport à 2005, les jeunes démarrent aujourd'hui leur consommation de tabac huit mois plus tard et celle de cannabis quatre mois plus tard en moyenne, ce qui est un écart considérable statistiquement », constate François Beck, le directeur de l'OFDT.

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Ainsi, la recherche révèle que les jeunes consomment leur premier verre d'alcool en moyenne à 15,2 ans, la première cigarette à 14 ans et le premier joint à 15,3 ans.

L'OFDT croit qu'Internet et les appareils électroniques sont les principales raisons expliquant ce recul de la précocité.

Les jeunes passent aujourd'hui la plupart de leur temps libre devant des écrans et n'ont pas, tout simplement, d'opportunités de consommer des substances stupéfiantes.

« La génération née entre 2000 et 2005, qui a entre 11 et 16 ans aujourd'hui, passe beaucoup plus de temps connectée aux écrans que la précédente, ce qui est de nature à éloigner ces jeunes d'un certain nombre d'opportunités de consommer, notamment hors du regard des adultes référents », clarifie M. Beck.

Les scientifiques soulignent, dans le même temps, qu'une autre raison principale est le comportement des adultes, que les adolescents jusqu'à 12-13 ans tentent de reproduire. Plus précisément, il ne s'agit pas du comportement des adultes en général, mais du comportement des parents des jeunes de cette génération « ultra-connectée ».

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Ainsi, le directeur de l'OFDT souligne que ces parents sont plus prudents en termes de santé et consomment moins de tabac et d'alcool que les générations précédentes, ce qui a un impact direct sur les habitudes des jeunes.

Avec le comportement des adultes, c'est aussi « l'environnement » qui a été changé par les politiques publiques de prévention. François Beck cite l'exemple de l'interdiction de fumer dans les lieux publics fermés. Auparavant, cela pouvait être considéré comme une norme qui influençait les jeunes à essayer de fumer. Maintenant, ce « motivateur » supplémentaire n'existe plus.

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