Un vétéran de Daech, impliqué dans l’attaque contre Charlie Hebdo, tué en Syrie

© AP Photo / Lionel CironneauCharlie Hebdo
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La coalition militaire menée par les États-Unis, qui combat le groupe État islamique, a tué le 26 novembre en Syrie Boubaker El Hakim, un cadre de l'organisation djihadiste, dans un bombardement aérien mené à Raqqa.

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Le Franco-Tunisien Boubaker El Hakim, dont la mort en Syrie dans un raid de la coalition a été confirmée samedi par le Pentagone, était un vétéran du djihad en Irak et un cadre de l'organisation État islamique, bien connu de l'antiterrorisme français.

Il a été tué dans un bombardement aérien mené à Raqqa, capitale autoproclamée du groupe djihadiste, par la coalition militaire anti-EI menée par les États-Unis, a indiqué samedi le ministère américain de la Défense.

Ce Franco-Tunisien de 33 ans né à Paris était « un cadre de l'EI et un terroriste de longue date qui avait des liens étroits avec d'autres djihadistes français et tunisiens », a expliqué un porte-parole du Pentagone, Ben Sakrisson, dans un courriel à l'AFP.

Sa mort « prive l'EI d'un cadre clé impliqué depuis longtemps dans la préparation et l'organisation d'opérations extérieures et affaiblit sa capacité à mener des attaques terroristes », a-t-il ajouté.

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El Hakim est « impliqué dans plusieurs actes terroristes en Tunisie », dont l'assassinat en 2013 des opposants laïques tunisiens Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, selon le porte-parole du parquet à Tunis. Il a été condamné à mort en octobre dernier par contumace pour son implication dans l'assassinat de huit soldats de l'armée tunisienne en 2013.

Boubaker El Hakim est une figure de l'islamisme radical violent bien connue de l'antiterrorisme français depuis une dizaine d'années, et un vétéran du djihad, parti combattre dans les rangs d'Al-Qaïda en Irak entre 2003 et 2004.

Dans plusieurs interviews à des médias français, qui réalisaient des reportages dans des camps d'entraînement en Irak, le jeune homme affirmait vouloir « tuer tous ceux qui veulent tuer l'islam », et appelait ses « potes » restés à Paris à venir le rejoindre.

À la même époque, il apparaissait comme l'un des organisateurs opérationnels sur zone de la filière des « Buttes-Chaumont », un groupe radical du XIXe arrondissement de Paris (est parisien), qui envoyait des jeunes faire le jihad en Irak dans les années 2000.

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Démantelée en 2005, la filière opérait sous l'influence d'un « émir » autoproclamé, Farid Benyettou, qui a notamment eu parmi ses élèves Cherif Kouachi, l'un des deux frères qui ont commis l'attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 (12 morts) à Paris.

Les services antiterroristes français s'interrogent sur le rôle éventuel qu'il a pu jouer dans les attentats perpétrés en France depuis 2015, selon une source proche de l'enquête en France. À ce stade, son implication n'est toutefois pas établie et aucun mandat d'arrêt n'a été émis contre lui en lien avec la série d'attaques djihadistes qui ont visé la France (238 morts depuis janvier 2015).

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