«Les démocrates tentent de se venger contre Trump pour sa victoire»

© Sputnik . Alexei Filippov / Accéder à la base multimédiaBriefing by Foreign Ministry's spokesperson Maria Zakharova
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L'année 2016 a été celle de combats acharnés, y compris ceux informationnels. Dans une interview à Sputnik, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova évoque le «virus d'engagement», l'élection de Donald Trump et la «vengeance» des démocrates.

Le monde est en proie à des guerres informationnelles avec toutes les conséquences qui en découlent — des attaques informationnelles et provocations. D'ailleurs, la terminologie militaire a pénétrée dans le domaine des informations, estime la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.

« Ce que nous faisons est une tentative de dévier les attaques, de nous protéger contre l'agression informationnelle déployée contre la Russie : des désinformations sans cesse, des intox, l'utilisation de données non fiables ou déformées par tous », a-t-elle indiqué.

Et de préciser qu'il ne s'agit pas de tous les pays, tous les hommes d'État ou tous les médias, mais de tous les domaines.

« Le virus d'engagement a contaminé de nombreux médias qui ont une longue histoire. Des médias respectés. Il me semble qu'ils n'ont pas résisté face à la pression, ils ont cédé et acceptent de se faire utiliser comme un instrument de guerre médiatique », a expliqué Mme Zakharova.

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Ainsi, les accusations de l'establishment US affirmant que la Russie avait misé sur Trump et que ce dernier était « son candidat » est un élément de guerre de l'information.

« Pourtant, ce n'était pas le cas. Lorsque les deux principaux candidats ont été définis, lorsqu'il est devenu clair que Clinton et Trump participeraient à la course principale, il est devenu évident que l'un d'entre eux a fondé sa campagne sur une rhétorique antirusse. Si nous évoquons la politique étrangère des démocrates et de Hillary Clinton, tout ce qu'ils ont évoqué dans le contexte des relations internationales était lié d'une manière ou d'une autre à la diabolisation de la Russie », a poursuivi la diplomate.

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Si bien qu'affirmer que la Russie soutenait, sympathisait ou se réjouissait suite à la victoire de « son » candidat c'est ne rien comprendre, ou au contraire, très bien comprendre ce qui se passe et faire passer le blanc pour le noir, juge-t-elle.

« Certes, il aurait été impossible de se réjouir face à la victoire (de celle, ndlr) qui a défini (…) la Russie comme la principale cible de sa politique étrangère. Mais même dans ce contexte, la victoire de Clinton aurait été perçue comme le choix du peuple américain », a insisté la porte-parole de la diplomatie russe.

Et de souligner que les tentatives de déformer la position russe dans tous ses aspects a eu un impact sur la présidentielle US.

« L'administration sortante ne se lasse pas des tentatives de dégrader les relations bilatérales. (…) À vrai dire, j'ai l'impression que les démocrates tentent de se venger contre Trump pour sa victoire, adoptant des décisions absurdes à un mois de son investiture. Que vaut à elle seule la décision de livrer aux groupes armés syriens des missiles sol-air ? », a conclu Mme Zakharova.

Rappelons que les États-Unis ont décidé jeudi d'expulser 35 diplomates russes que le président sortant Barack Obama a qualifiés « d'agents secrets ».

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L'administration sortante américaine a en outre adopté de nouvelles sanctions contre la Russie, accusant les services secrets russes et plusieurs individus d'ingérence dans la présidentielle américaine par le biais d'attaques informatiques. Le Kremlin a considéré ces mesures comme « un acte d'agression de la part de personnes qui doivent quitter leurs postes dans trois semaines », en allusion à l'administration Obama. Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a promis que Moscou prendrait des mesures en réponse aux actions américaines.

Le ministère russe des Affaires étrangères a proposé au président Poutine d'expulser 31 employés de l'ambassade des États-Unis à Moscou et quatre employés du consulat américain à Saint-Pétersbourg, une initiative déclinée par le chef d'État. Refusant de répondre « œil pour œil, dent pour dent », M. Poutine a même invité les enfants des diplomates américains à participer aux festivités de fin d'année organisées au Kremlin.

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