La Russie a transmis à la Serbie son «arme climatique»

© Sputnik . Alexandr KryazhevМужчина идет мимо подтопленных дачных участков в районе поселка Мочище
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Un système de monitorage sophistiqué permet au ministère russe des Situations d’urgences et à ses collègues serbes de se faire une image exhaustive de l’envergure de la catastrophe naturelle pour pouvoir agir immédiatement et de façon efficace.

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Basé dans la ville de Niš, le centre humanitaire russo-serbe aide depuis plusieurs années à éliminer les conséquences des situations d’urgence dans la Balkans, ce qui n’empêche pas certains pays occidentaux de soupçonner Belgrade et Moscou d’y avoir basé un «centre d’espionnage». Et ils ont bien raison, car les Russes espionnent… le climat et ont ouvert à leurs collègues serbes l’accès à un système sophistiqué de monitorage spatial des situations d’urgence.

Le système de monitorage suit les changements climatiques, les mouvements de l’écorce terrestre, les incendies, les inondations… Toutes les données sont transmises au centre opérationnel du ministère russe des Situations d’urgence basé à Moscou qui est à son tour connecté au centre humanitaire de Niš.

Grâce à ce système sophistiqué, une ville sibérienne a été sauvée de la destruction l’année dernière. Aujourd’hui, alors que la Serbie fait face à un rude froid hivernal, ce système peut servir les Serbes.

« La glace a commencé à s’accumuler sur une rivière du fait d’une température avoisinant les —25 degrés. Grâce au monitorage spatial (…), les experts ont compris que si l’accumulation de la glace se poursuit cela débouchera sur une inondation qui portera un énorme préjudice à une ville de plus de 100 000 habitants. Une cellule de crise a été mise en place et il a été décidé de faire sauter la glace. Ceci a été fait et l’évacuation des habitants de la ville serbe prise au piège des glaces ne s’imposait plus. C’était mission impossible, et pourtant on l’a fait », explique dans une interview à Sputnik Bojan Glamoclija, directeur du centre de Niš.

Grâce à ce système de monitorage, il est possible de suivre les situations d’urgence aux quatre coins de la planète, mais avant tout dans les Balkans, puis de transmettre les données aux autres centres opérationnels. Ainsi, le centre est intervenu en août dernier lors des inondations en Macédoine.

« Nous possédions des informations sur le niveau des rivières et sur le volume des précipitations. À l’aide des programmes mis à notre disposition, nous avons fait les calculs nécessaires pour établir quelles zones inondées seraient submergées avant les autres. Nous savions quelles maisons seraient noyées et où il fallait agir d’urgence », indique-t-il.

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L’efficacité du système a été en outre démontrée lors de récents séismes en Italie. À l’aide des données obtenues, les spécialistes à Moscou et à Niš ont pu prévoir quelles régions étaient menacées.

« Il s’agit de données fournies par les services géodésiques, hydrométéorologiques et par des séismologues. En nous basant sur ces données nous pouvons dire avec un certain taux d’exactitude quels immeubles sont menacés, lesquels pourront être restaurés et lesquels seront perdus à jamais. Quelques minutes suffisent pour fournir une image exhaustive d’une situation d’urgence, par exemple séisme », a-t-il conclu.

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