Or, avant de tabler sur la compétitive du combustible, il faut se rappeler que la chute des prix du gaz aux États-Unis était liée à un pic de l'extraction du gaz de schiste dans ce pays, à des hivers doux ainsi qu'à la politique des États-Unis qui cherchaient à saper les positions de la Russie sur le marché mondial de l'énergie.
Par ailleurs, il convient de rappeler que le volume de gaz américain livré au Japon ne couvre pas pour le moment les besoins du pays, si bien qu'il est prématuré de parler de toute concurrence au détriment du gaz russe.
Rappelons qu'en décembre 2016, le géant russe Gazprom et les société japonaises Mitsui et Mitsubishi ont signé un accord portant sur la construction de la troisième ligne de l'usine de liquéfaction de gaz pour 5,4 millions de tonnes par an (275,5 millions de MMBtu), ce qui montre que les compagnies nippones ne misent pas que sur le gaz américain.
Le marché japonais étant prioritaire pour Sakhaline et les capacités de liquéfaction ne couvrant que 10 % de la demande, l'île joue le rôle de garante de la stabilité des livraisons du gaz au Japon. Et si Tokyo prend la décision de construire un gazoduc pour relier Sakhaline à ses côtes, ceci ne fera que renforcer l'importance du gaz russe.
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