Londres pourrait s’ouvrir au dialogue avec Moscou sur le dossier syrien

© REUTERS / Andrew MatthewsBoris Johnson
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Londres semble avoir assoupli sa position sur la Syrie: intervenant devant la Chambre des lords, le ministre britannique des Affaires étrangères a envoyé une série de signaux positifs et a même admis qu’un changement d’attitude s’imposait. Une percée à prendre avec des pincettes…

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Le Royaume-Uni est prêt à réviser sa position sur la Syrie et même sur l’avenir politique de Bachar el-Assad ainsi qu’à coopérer avec la Russie sur le règlement dans ce pays proche-oriental, a annoncé le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson. Bien entendu, il y a des conditions.

Antérieurement, Londres avait déclaré à plusieurs reprises que le départ du président Assad et son non-retour dans la vie politique du pays était une condition sine qua non au règlement du conflit en Syrie. En outre, le Royaume-Uni se montrait sceptique face à la contribution de la Russie dans le processus de règlement inter-syrien, accusant Moscou de bombarder des civils et non des extrémistes. En outre, le chef de la diplomatie britannique mentionnait ces derniers temps la possibilité d’une coopération avec la Russie et avec le gouvernement syrien.

« Nous considérons qu’Assad doit partir, c’est notre position de longue date. Mais nous restons ouverts quant à la façon dont cela doit se réaliser et à l’échéancier. Je regarde avec réalisme le changement du contexte (politique en Syrie, ndlr) et, probablement, des pensées fraîches s’imposent. Je crains que notre position de longue date ne nous rende pas service. Depuis longtemps nous avons répété en boucle qu’Assad devait partir, sans pouvoir obtenir son départ. Par conséquent, nous faisons face à des problèmes », a-t-il déclaré devant la Chambre des lords du parlement britannique.

L’arrivée de Donald Trump au pouvoir devrait pousser toutes les parties impliquées dans le processus de règlement en Syrie à bien évaluer leurs positions et peut-être à les réviser, a estimé le ministre.

« Nous entrons dans une phase (du conflit syrien, ndlr) où une solution démocratique s’impose. Nous croyons en la démocratie, nous la soutenons et si une solution politique est trouvée nous, je le pense, ne nous abstiendrons pas d’y participer. Je crois que c’est une perspective d’avenir », a rajouté M. Johnson.

Il faut dialoguer avec Moscou, a encore déclaré le ministre britannique: « Nous ne pouvons pas perpétuellement exercer des pressions sur eux et les diaboliser ».

Un changement d’attitude à saluer? Certes, sauf que la liste des conditions énoncée par Londres reste la même et semble si peu réaliste que tous les propos susmentionnés partent en fumée:

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« Si nous parvenons à nous mettre d’accord avec les Russes sur un départ d’Assad, la diminution du rôle de l’Iran dans la région et l’abandon définitif d’Assad, ceci nous permettra de rejoindre les actions de la Russie contre l’État islamique (Daech, organisation interdite en Russie, ndlr) et d’effacer ce groupe de la face du monde », a-t-il résumé.

Encore des préalables donc, pour mettre fin à une organisation terroriste qui non seulement se livre à un bain de sang dans les pays proche-orientaux, mais commet des attentats en plein cœur du continent Européen.

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