Expert italien: «Il ne faut pas accuser Trump de racisme»

© REUTERS / Joshua RobertsDonald Trump
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Les dirigeants européens ont fortement fustigé l’interdiction d’entrée aux États-Unis des citoyens de sept pays musulmans, introduite par le président américain Donald Trump. Cependant, il s’agirait d’une réponse décisive non à l’arrivée des migrants en masse, mais plutôt à l’islamisme, estime un expert italien dans un commentaire à Sputnik.

Alors que la décision du président américain Donald Trump d'interdire d'entrée dans son pays les citoyens de sept pays musulmans a été fortement critiquée par les dirigeants européens, une toute autre vision des choses indiquerait plutôt une mesure de lutte contre l'islamisme, menée par Washington.

« Il ne faut pas accuser Trump de racisme. Il n'est sans aucun doute pas un partisan de l'islam, un islam qui utilise les migrants pour pénétrer dans la société occidentale, sans comprendre ses valeurs politiques et morales. Il s'agit d'une partie assez grande de l'islam qui, selon Trump, est incompatible avec les institutions et les valeurs politiques fondamentales américaines et occidentales », explique le directeur général de l'Institut des hautes études en géopolitique et des sciences auxiliaires (ISAG) Daniele Scalea dans une interview accordée à Sputnik.

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Ainsi, selon l'expert, le président américain et son administration comptent mener la lutte non contre l'islam en général, mais contre l'islamisme. L'islam et le terrorisme ne sont pas la même chose pour Trump, bien qu'il les considère comme des éléments liés, signale le spécialiste.

Aujourd'hui, dans la situation de menace terroriste, il faut se rendre compte qu'en Allemagne, par exemple, ces derniers temps, toutes les attaques ont été commises soit par des migrants, soit par des demandeurs d'asile : si le pays ne les avait pas admis, il n'y aurait pas eu d'attentats, indique l'expert.

« Une question : qu'est-ce qui est plus important — priver les migrants, y compris les terroristes et les extrémistes, de droit d'entrée en Europe, pour tous nous protéger du risque d'être tués, ou respecter leurs droits à tout prix ? » se demande l'expert italien.

Ainsi, M. Scalea déclare que, du point de vue purement pratique, interdire l'entrée des migrants pourrait, au moins dans une perspective courte, prévenir partiellement les attaques terroristes.

« Dire que l'Europe lutte contre l'immigration clandestine — c'est trop tranché. Ces derniers temps, il s'agit plutôt de la gérer, mais la politique de portes ouvertes est toujours une priorité. La logique n'est pas toujours présente dans cette situation : l'Europe du Nord déclare qu'elle veut accueillir tout le monde et ensuite, elle se plaint que les pays de l'Europe de Sud acceptent vraiment tout le monde », indique l'expert italien.

Les principes politiques et idéologiques de Donald Trump diffèrent de façon radicale de l'approche adoptée par les dirigeants européens qui considèrent l'immigration comme un facteur positif et croient que donner la possibilité de s'installer en Europe est en quelque sorte un devoir moral, estime le spécialiste.

Vendredi 27 janvier, le président américain Donald Trump a signé un décret interdisant provisoirement l'entrée dans son pays de ressortissants de sept pays à majorité musulmane : l'Irak, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen. L'accueil des réfugiés a également été suspendu.

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