Violences dans les lycées français: qui casse et qui est visé?

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55 jeunes ont été placés en garde à vue ce mercredi, suite à une vague de violences en milieu scolaire qui a déferlé sur Seine-Saint-Denis. Qui sont ceux qui caillassent les agents et saccagent leur propre lycée et qui est responsable de ces actions? Vincent Philippe, secrétaire général adjoint du premier syndicat des proviseurs, tente de répondre.

Paris - Sputnik Afrique
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Le calme est revenu semble-t-il au lycée Suger de Saint-Denis, jeudi matin, après de violents incidents survenus dans cet établissement ainsi que de nombreux autres en région parisienne. Plus d'un mois après l'arrestation très musclée de Théo, la contestation ne désarme pas. La droite et l'extrême droite fustigent l'inertie du gouvernement. Le premier syndicat des proviseurs, le SNPDEN-Unsa, s'est alarmé de « graves dérives, dont le caractère chronique et l'escalade régulière menacent les communautés éducatives d'un drame ». Vincent Philippe, son secrétaire général adjoint, a répondu aux questions de Sputnik.

Pour M. Philippe, « il y a un vrai distinguo entre les 99% des lycéens avec lesquels on a des rapports classiques » et ceux qui participent aux émeutes. Ces derniers sont en minorité, estime l'expert, qui explique que les fauteurs de troubles dans le milieu scolaire « ne sont pas des leaders », mais ceux qui pensent « qu'ils ont des comptes à régler avec la société » et qui agissent de manière spontanée.

« J'ai l'impression que les lycées sont devenus une cible facile de leur exaspération face à la société », note Vincent Philippe.

L'expert fait remarquer que les lycéens ne s'attaquent pas directement aux policiers, mais s'en prennent aux établissements eux-mêmes. Il observe en outre que la police est « assez peu présente à proximité des établissements », avant d'ajouter: « C'est éventuellement l'intervention policière, quand il y en a une, qui amène à des heurts. » Cependant, selon M. Philippe, l'affaire du lycée Suger constitue un cas « à part ».

Si pendant longtemps la conduite violente des lycéens s'expliquait par le passage de l'adolescence, force est de constater que l'âge des lycéens ne peut pas tout excuser.

« Il faut considérer qu'il y a des mesures à prendre en matière de protection des établissements et de formation du personnel dédié, en termes de sécurité », appelle le responsable.

Vincent Philippe ne cherche pas pourtant à établir un parallèle entre cette vague de violences et la ligne politique du gouvernement. « Ce mouvement est indépendant des alternances politiques en France, on en a eu avec le gouvernement de droite ainsi qu'avec le gouvernement de gauche », fait-il remarquer

« Ce n'est pas une question de laxisme, ni de répression. C'est d'essayer de comprendre pourquoi un certain nombre d'extrémistes — parce qu'il faut les appeler comme ça — s'en prenne systématiquement aux établissements de type lycée, de manière revendicative et systématique », résume-t-il

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