De plus, eu égard à la menace terroriste, les dépenses pour la sécurité intérieure ont été revues à la hausse tandis que le budget du département d'État, selon les propositions du dirigeant américain, a été significativement réduit. Les Américains auront donc bien plus de difficultés à soutenir les structures loyales et les nombreuses organisations spécialistes des droits de l'homme agissant dans l'intérêt des États-Unis à travers le monde. Les experts s'accordent à dire que le budget de Trump est le document d'un pragmatique, d'un partisan des principes de la realpolitik, mais qu'il sera très difficile de le mettre au point avec le congrès.
D'ici fin avril, le congrès doit mettre au point les dépenses globales pour adopter définitivement le principal document financier du pays en septembre-octobre.
La réduction du financement concernera plusieurs départements et institutions mais la baisse la plus notable frappera le département d'État. Ce dernier, dirigé par l'ex-président d'ExxonMobil Rex Tillerson, perdra 28% par rapport au budget de l'année dernière. Les structures comme Radio Free Europe/Radio Liberty et Voice of America sont également concernées par les réductions budgétaires.
Par ailleurs, les congressistes démocrates influents se sont déjà opposés au projet de budget du président américain. Selon eux, cette version est trop radicale et change toute la structure de la politique et de la diplomatie du pays. En un mot, Donald Trump aura du mal à faire passer son budget au congrès mais l'axe conservateur sur lequel il repose se reflétera d'une manière ou d'une autre dans le projet final de budget national.
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