«Depuis la fin de la guerre froide, l’Amérique latine est devenue secondaire.»

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L’arrivée à la Maison-Blanche du milliardaire républicain va-t-elle réellement modifier les rapports entre l’Amérique latine et les États-Unis? Rachel Marsden recevait Jean-Jacques Kourliandsky, spécialiste à l’IRIS de l’Amérique latine et Luis Avila, spécialiste du continent latino-américain à l’IPSE.

L'avènement des gauches progressistes en Amérique latine au début des années 2000 avait démontré une farouche résistance de la région face aux États-Unis. Barack Obama avait même semblé en tenir compte, avec notamment le dégel des relations avec Cuba, mais cela était sans compter l'élection de Donald Trump.

Jean-Jacques Kourliandsky voit en Donald Trump un « républicain, mais très loin de l'idéologie traditionnelle du parti républicain, anticommuniste, défense des traditions religieuses, interventionnisme militaire. » Le chercheur de l'IRIS rappelle que « c'est un président républicain qui avait élaboré au début du XXe siècle, Théodore Roosevelt, une doctrine justifiant et légitimant les interventions des États-Unis lorsqu'ils considéraient que leurs voisins du Sud ne respectaient pas un certain nombre de règles et que le président Bush, il n'y a pas si longtemps, en 2002, avait approfondi et élargi au monde entier […] aujourd'hui, on ne sait plus à quel saint se vouer. »

Luis Avila poursuit ces propos, déclarant que depuis 2013 l'on a « constaté la fin de la doctrine Monroe […] une doctrine rédigée par le Secrétaire d'État du président Monroe en 1823 qui déterminait que les affaires du continent américain leur étaient exclusives. » Jean-Jacques Kourliandsky estime même qu'aux yeux des États-Unis, « depuis la fin de la guerre froide, l'Amérique latine est devenue secondaire. »

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