Varsovie avait lancé un appel d'offres pour se doter de systèmes de défense antiaérienne avec une condition particulière: le système devait pouvoir intercepter le complexe tactique ruse Iskander qui, depuis la détérioration des relations avec l'Otan, est en état opérationnel permanent à la frontière ouest de la Russie.
Le choix des Patriot américains n'est pas dû au hasard. Selon les médias étrangers, Varsovie souhaite acheter la dernière version du Patriot, le MIM-104, considéré à juste titre comme l'un des meilleurs au monde dans sa catégorie.
D'ici deux à trois ans, la Pologne sera le 11e État à s'être procuré le système MIM-104 actuellement en service à Taïwan, en Allemagne, en Grèce, en Israël, au Japon, au Koweït, aux Pays-Bas, en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis et en Espagne.
L'achat de systèmes Patriot est un point de non-retour symbolique dans la politique de défense de la Pologne car les systèmes de défense antiaérienne nécessitent de sérieuses dépenses pour la formation du personnel et leur exploitation. Par exemple, le coût moyen d'un missile pour le système Patriot est de 3 millions de dollars.
L'objectif du ministère de la Défense du pays consiste à créer une défense antiaérienne/antimissile échelonnée, baptisée « Bouclier de la Pologne ». Deux batteries de Patriot devait entrer en service en 2019, puis les six autres en 2020.
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