Paroles de réfugiés syriens dans la ville turque d’Izmir

© Sputnik . Valeriy MelnikovRéfugiés syriens dans la ville turque d'Izmir
Réfugiés syriens dans la ville turque d'Izmir - Sputnik Afrique
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La ville turque d’Izmir, frontalière de la Grèce, accueille toujours des réfugiés syriens. Certains essaient de s’y installer, alors que d’autres projettent de repartir pour l’Europe et que certains rêvent de revenir en Syrie après la fin de la guerre. Sputnik s’est entretenu avec certains d’entre eux.

Avant la conclusion le 18 mars 2016 d'un accord sur les réfugiés entre Ankara et l'UE, quelque 2 500 migrants traversaient chaque jour la mer depuis la Turquie vers la Grèce, Izmir étant considéré comme une porte de l'Europe, mais depuis ce chiffre a beaucoup diminué, et bien des personnes se sont retrouvées bloquées dans cette ville turque où Sputnik a contacté certains d'entre eux.

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Réfugiés syriens dans la ville turque d'Izmir

« Je suis moi-même l'un des plus anciens réfugiés », a déclaré à l'agence Yalçın Yanık qui se considère comme Afro-turc, son grand-père ayant été améné à Izmir en qualité d'esclave.

Il a raconté l'histoire de la Maison de solidarité et d'assistance aux réfugiés il y a cinq à six ans.

« Quand les Syriens ont commencé à travailler dans la région, les habitants locaux ont mal réagi de peur de perdre leur emploi. […] Il a fallu leur expliquer que ces personnes avaient été contraintes de quitter leur pays en guerre et que l'État turc les avait accueillies », s'est souvenu Yalçın.

Selon ce dernier, jusqu'à 80 à 100 familles viennent chaque jour à la Maison de solidarité avec leurs problèmes grands et petits.

« La population locale fait preuve de compassion et les aide dans la mesure de ses moyens, en apportant de la nourriture, des vêtement et des couvertures. […] On y observe d'excellentes relations humaines », a constaté l'interlocuteur de Sputnik.

Bien des réfugiés évitent de parler quand ils apprennent que ce sont des journalistes qui veulent les contacter et se limitent à dire qu'ils ont tout le nécessaire.

« Je ne veux pas me rendre illégalement en Europe au risque de ma vie », a déclaré un certain Ahmed d'Alep, ajoutant que si la guerre finissait, il voudrait revenir en Syrie.

D'autres ne renoncent pas à leur intention d'aller s'installer en Europe si la frontière était ouverte un jour.

« En attendant, nous y vivons, mais la vie y est très difficile. Si la frontière est ouverte, je partirai pour l'Europe », a avoué Mohammed, âgé de 23 ans, venu à Izmir de la ville syrienne de Deir-ez-Zor il y a quatre ans.

Avşin Mustafa, une Syrienne de 35 ans, s'est installée à Izmir avec ses cinq enfants, alors que son époux était resté en Syrie.

« Même si la guerre en Syrie finit et la paix y revient, je ne veux pas y revenir. Tout y a changé », a-t-elle déclaré à Sputnik.

Semih El Haşim, âgé de 22 ans, est somme toute content de sa vie en Turquie.

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« Quelques-uns de mes amis sont partis en Allemagne et affirment que les conditions de vie y sont meilleures qu'en Turquie, mais je ne pense même pas à m'y rendre illégalement », a-t-il dit.

Son oncle de 45 ans Serdar el Haşim ne souhaite que revenir en Syrie.

« Si j'apprends que la guerre est finie, je reviendrai le jour même en Syrie. Est-ce qu'on peut remplacer son pays natal ? », a-t-il déclaré à l'agence.

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