L’intoxication au gaz des habitants d’Idlib «ressemble à une mise en scène»

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Et si l’attaque chimique de mardi à Khan Cheikhoun, dans la province d’Idlib, n’était qu’une mise en scène bien orchestrée? Igor Nikouline, ex-membre de la Commission de l’Onu sur les armes biologiques et chimiques, présente la liste des arguments prouvant que la nature de la tragédie pourrait ne pas être si évidente que cela.

L'expert militaire Igor Nikouline, ex-membre de la Commission des Nations unies sur les armes biologiques et chimiques, présente une vision différente de l'attaque contre la petite ville syrienne de Khan Cheikhoun.

« M. Assad n'a pas pu utiliser des armes chimiques. Tout d'abord, il n'en possède simplement pas. Les inspecteurs internationaux l'ont signalé il y a un an. De plus, cette démarche ne lui est pas profitable — objectivement, il gagne. Et même du point de vue technique il n'a pas pu réaliser cela, à en juger d'après les images diffusées par les médias », estime Igor Nikouline au micro de la station de radio lettone Baltkom.

Selon lui, les organisations terroristes pouvaient s'emparer d'une partie des armes chimiques. Assad aujourd'hui n'en a plus. « En outre, personne ne juge avantageux de recourir aux armes chimiques, et la réaction des États-Unis en est la preuve. Ils ont frappé sans avoir procédé à aucune enquête. »

Qui plus est, M. Nikouline se dit persuadé que dans le cas où l'armée syrienne avait utilisé des armes chimiques, les conséquences auraient pu être bien pires.

« Un missile avec du gaz sarin aurait affecté un territoire beaucoup plus grand. Au moins un kilomètre carré. Le gaz a été utilisé autrement. Encore un argument qui démontre que cela ressemble à une mise en scène. Je vois des hommes et des enfants touchés, mais je ne vois pas de femmes. Le gaz n'a aucun effet sur elles? Tout cela fait penser à la possibilité d'une mise en scène », a-t-il conclu.

© SputnikFrappe américaine contre une base aérienne syrienne
Frappe américaine contre une base aérienne syrienne - Sputnik Afrique
Frappe américaine contre une base aérienne syrienne

Suite à l'attaque chimique de mardi à Khan Cheikhoun, attribuée par l'Occident aux forces armées syriennes, le Président américain Donald Trump a ordonné une frappe ciblée contre la base aérienne syrienne de Shayrat. Vendredi matin, une soixantaine de missiles de croisière Tomahawk ont été tirés par les navires américains USS Porter et USS Ross, qui se trouvaient en Méditerranée, faisant selon Damas neuf morts, dont quatre enfants, et causant d'importantes destructions.

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En réaction à l'attaque américaine, la Russie a suspendu son accord avec Washington sur la prévention des incidents et la sécurité des vols lors des opérations en Syrie, signé en octobre 2015 quelques semaines après le début de l'opération russe dans le pays.

Le ministère russe de la Défense a pour sa part affirmé que les frappes américaines contre la base de Shayrat avaient été « planifiées depuis longtemps », l'attaque chimique de Khan Cheikhoun n'étant qu'un prétexte.

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