Abu Bakr al Ansari, expert libyen pour les problèmes régionaux, a qualifié l'article du Gardian de tentative de sonder l'opinion publique à l'intérieur du pays, dans la région et dans la communauté internationale.
« Les Occidentaux n'ont aucune idée de ce que doit devenir la Libye après Mouammar Kadhafi. Les pays voisins profitent de la situation pour faire peur à leurs peuples en évoquant une répétition du scénario libyen. Les Libyens eux-mêmes vivent sous la menace permanente d'une ingérence dans les affaires intérieures du pays et de révolutions », a indiqué l'expert dans une interview accordée à l'agence Sputnik.
Selon lui, la division de la Libye en trois parties provoquerait une révision des frontières avec les pays voisins.
« Par exemple, la région de Fezzan (sud de la Libye) pourrait faire l'objet des convoitises de l'Algérie et du Tchad. Il y aura des litiges avec la Tunisie, le Soudan et l'Egypte. Résultat — la division du pays créera beaucoup plus de problèmes qu'elle ne pouvait permettre de résoudre. En plus, la division ne conviendra ni aux Libyens, ni aux peuples des pays voisins, car elle risque de créer de nouvelles catastrophes dans la région », a estimé l'interlocuteur de l'agence.
Depuis la chute du colonel Kadhafi, la Libye est marquée par l'absence de tout pouvoir central. En 2016, après l'intervention de la communauté internationale, un nouveau gouvernement a été formé avec Fayez el-Sarrai à sa tête. Ce dernier s'était installé à Tripoli.
Mais un autre gouvernement, qui agit indépendamment de celui de Tripoli, a été mis en place dans l'est du pays. Il collabore avec l'Armée nationale libyenne dirigée par Khalifa Haftar.
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