Pour Moscou, «lâcher Assad» revient à livrer la Syrie aux terroristes

© Photo host agency / Accéder à la base multimédiaRussian Presidential Press Secretary Dmitry Peskov
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Compte tenu de la lutte contre le terrorisme international menée par le président syrien, Moscou n'est pas prêt à retirer son soutien à Bachar el-Assad.

Les déclarations appelant la Russie à prendre ses distances avec le président syrien Bachar el-Assad sont absurdes, et ne tiennent aucunement compte de la nécessité de lutter contre le terrorisme et de trouver un règlement politique au conflit syrien, a déclaré aux journalistes le porte-parole du président russe Dmitri Peskov.

Il a noté que pour la Russie, la lutte contre Daech et la recherche d'un règlement politique et diplomatique en Syrie étaient des objectifs prioritaires.

« Nous estimons qu'il est de courte vue de poser des questions sur la nécessité de prendre des distances avec Assad, sans évoquer les deux objectifs principaux », a indiqué le porte-parole.

Il a rappelé que l'armée syrienne combattait les terroristes internationaux ayant occupé la majeure partie du territoire du pays et que Moscou soutenait Damas dans cette lutte.

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« Les déclarations appelant la Russie à arrêter de soutenir Assad, et donc à arrêter de soutenir ses efforts dans la lutte contre Daech, sont assez absurdes, car en réalité, ils pourraient équivaloir à des appels à arrêter toute aide et à délier les mains aux terroristes pour leur permettre de continuer leur offensive visant les autorités légitimes de la Syrie », a ajouté Dmitri Peskov.

Par ailleurs, il a rejeté les accusations qui affirment que la Russie chercherait à cacher l'implication de Damas dans l'attaque chimique à Idlib.

« Dans tous les cas, nous rejetons toute accusation à ce sujet », a indiqué le porte-parole du Kremlin.

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« Je voudrais vous rappeler que le seul pays à avoir, dès le début, exigé une enquête internationale sans parti pris sur les circonstances de l'usage de substances chimiques toxiques près d'Idlib a été la Russie. C'est précisément la Russie qui exhortait toutes les parties à lancer le plus rapidement possible une telle enquête, avant de coller sans fondement des étiquettes sur telle ou telle partie », a souligné le responsable.

Mardi 4 avril, une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib, en Syrie, a été suivie par l'intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants.

Des sources locales proches de l'opposition font état de 80 morts et de 200 blessés et en imputent la responsabilité aux forces gouvernementales syriennes. Celles-ci rejettent ces accusations et expliquent que le bombardement aérien sur Khan Cheikhoun a touché un entrepôt d'armes chimiques de groupes terroristes, dont les agents actifs ont alors contaminé la population.

Les autorités russes demandent une enquête impartiale sur cette affaire avec l'implication de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). En l'absence d'une telle enquête, l'origine de l'intoxication aux produits chimiques des habitants de Khan Cheikhoun reste donc controversée.

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