Dans la plupart des cas, les famines d'envergure sont dues aux longs conflits armés. La pénurie catastrophique de nourriture s'est aggravée en Syrie, au Soudan du Sud, en Somalie, au Yémen et en Irak. En Syrie, la pénurie alimentaire double chaque année depuis le début du conflit en 2011, et 20 des 22 provinces du Yémen sont en situation de crise essentiellement à cause de l'intervention de l'Arabie saoudite soutenue par l'Occident.
D'après les spécialistes, les principales causes de la famine massive sont les conflits armés et les changements climatiques.
« Neuf crises humanitaires gravissimes sur dix résultent des conflits armés intérieurs, ce qui souligne une fois de plus le lien entre la paix et la sécurité alimentaire », indiquent les experts du centre.
Dans la liste des pays particulièrement vulnérables on retrouve le Yémen, la Syrie et l'Irak. « Aujourd'hui quatre pays sont menacés: le Soudan du Sud, la Somalie, le Yémen et le nord-est du Nigeria. L'Irak, la Syrie ( y compris les réfugiés syriens dans les pays voisins ), le Malawi et le Zimbabwe ont également besoin d'une importante aide alimentaire et humanitaire », stipule le rapport.
D'après les chercheurs, cette année l'aide humanitaire et les mesures pour renforcer la sécurité alimentaire dans le monde seront de plus en plus sollicitées.
Les pays occidentaux préfèrent ignorer la catastrophe humanitaire au Yémen. A leurs yeux, cette guerre résulte de la nécessité de lutter contre le terrorisme et c'est pourquoi les autorités ferment les yeux sur les nombreuses victimes parmi les civils et sur les centaines de milliers d'enfants qui souffrent de faim.
Comme l'a noté la spécialiste du Moyen-Orient Catherine Shakdam, « pour les États-Unis tout comme pour l'Arabie saoudite, la guerre au Yémen est bénéfique car Washington reçoit d'immenses revenus de la vente d'armes. Par conséquent, la tragédie des civils ne préoccupe pas vraiment les acteurs du conflit ».
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