Cette décision sans équivoque de Moscou s'explique avant tout par l'illégitimité des actions de la coalition. Sachant que, selon le chef de la commission aux affaires internationales du Conseil de la Fédération ( chambre haute du parlement russe ) Konstantin Kossatchev, « la Russie et l'Occident ont tous les deux besoin d'une coalition internationale efficace » mais que « certaines conditions doivent être remplies pour sa formation ».
La Russie n'a jamais caché sa volonté d'unir ses efforts avec l'Occident pour lutter contre l'État islamique. En 2014 déjà, le président russe Vladimir Poutine avait déclaré à l'Assemblée générale des Nations unies qu'une large coalition internationale était nécessaire mais qu'elle devait s'appuyer sur une base légale.
D'après Konstantin Kossatchev, la création d'une coalition russo-occidentale pour lutter contre le terrorisme est un scénario « très sollicité » car l'union des efforts permettrait de remplir plus efficacement les missions antiterroristes.
Ce dernier rappelle que l'Occident a proclamé l'objectif de renverser le président syrien Bachar al-Assad avant que les terroristes ne prennent le contrôle d'une partie du territoire syrien. Ce plan a provoqué un conflit intérieur en Syrie dont les groupes extrémistes ont profité. C'est pourquoi, d'après Konstantin Kossatchev, l'Occident est le premier responsable de ce qui s'est produit. Et d'ajouter que, dans tous les cas, une éventuelle coalition devrait disposer d'un mandat légal pour agir.
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