Tripoli demande une intervention de la communauté internationale

© AFP 2023 Emmanuel DunandFayez al-Sarraj
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Le chef du Gouvernement d'entente nationale libyen Fayez al-Sarraj a envoyé une lettre aux organisations internationales pour leur demander d'intervenir immédiatement dans le pays après une soudaine escalade près de la ville de Sebha, où des affrontements impliquant des armements lourds ont lieu entre l'armée libyenne et les groupes loyaux au GEN.

Le parlement libyen, opposé au cabinet, a qualifié l'initiative de Sarraj « d'inconstitutionnelle ». La Russie doute également de la légitimité d'une ingérence étrangère. Selon une source proche du commandement de l'armée libyenne, les militaires luttent aujourd'hui contre les islamistes, les contrebandiers, les trafiquants de drogue et des mercenaires d'autres pays.

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Dans sa lettre adressée à l'Onu, à l'UE, à la Ligue arabe et à d'autres organisations régionales et internationales, Fayez al-Sarraj souligne que les activités de l'armée libyenne « n'ont rien à voir avec la lutte contre le terrorisme » et met en garde contre le risque d'une « guerre civile à durée indéterminée ».

Cependant, on ne peut pas considérer cet appel comme une initiative du gouvernement du pays car le GEN n'est pas reconnu par le parlement — même s'il l'est par la communauté internationale. De plus, à en juger par les récents événements près de Sebha, à environ 800 km au sud de Tripoli, les forces armées loyales au parlement sont entrées en confrontation directe avec les unités contrôlées par le gouvernement.

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Selon Andreï Klimov, vice-président de la commission des affaires internationales du Conseil de la Fédération ( chambre haute du parlement russe ), si certains pays s'ingéraient dans la situation en profitant de l'appel de Sarraj, « la légitimité de leurs actions serait remise en question ».

« Il existe de nombreux centres de pouvoir en Libye, où le facteur tribal joue un rôle majeur. L'Occident a, de facto, détruit le pays. Une intervention ne serait possible que sur accord du Conseil de sécurité des Nations unies ou à l'invitation du gouvernement légitime », a souligné le sénateur russe.

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