Le Time essuie des critiques pour son article sur l'«ingérence russe»

© Sputnik . Ilya Pitalev / Accéder à la base multimédiaLa longue main du Kremlin. Image d'illustration
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En évoquant des tentatives d'ingérence russe dans la politique intérieure des États-Unis, le journaliste du magazine Time brille par sa méconnaissance du mouvement conservateur des États-Unis, pointe George D. O'Neill, directeur de l'American Ideas Institute.

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Dans son article sur une rencontre entre les hommes politiques de Washington avec leurs « collègues russes », le magazine Time a accusé sans aucun fondement les conservateurs américains de jouer de coquetterie avec Moscou, écrit le directeur de l'American Ideas Institute, George D. O'Neill dans son article pour le magazine American Conservative.

O'Neill, qui a organisé l'événement mentionné, souligne qu'il s'agissait d'un simple dîner lors duquel des républicains bien connus, mais aussi des journalistes et des éditeurs, ont échangé avec des fonctionnaires russes sur les tensions grandissantes dans les relations entre Moscou et Washington.

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Or, le magazine Time qui a donné une importance excessive à cet événement en évoquant un « chevauchement dramatique » dans les tentatives de Moscou d'influer sur la politique intérieure des États-Unis, en affirmant notamment que la Russie « [tentait] de lier une amitié avec les conservateurs américains », note O'Neill.

Il pointe que dans l'article publié par le magazine, l'angle de la présentation des informations déteint sur le reste. Pour lui, en assurant qu'il existe un « lien » entre les conservateurs américains et la Russie, l'auteur de l'article fait montre de sa méconnaissance du mouvement conservateur américain, notamment de ses représentants qui sont opposés aux néoconservateurs dominants dans les élites et à leur politique d'interventions militaires.

« Pour moi, ainsi que pour de nombreux autres, ce n'est pas la Russie qui est la priorité sur le flanc droit, mais l'aspiration à voir une politique étrangère américaine plus réaliste et plus réservée. Ceux qui sont intéressés par une telle politique déduisent d'une manière naturelle qu'il est dans les intérêts des États-Unis d'entretenir de bonnes relations avec le pays qui est le numéro deux en matière d'arsenaux nucléaires (et de préférence avec tous les autres pays) », explique O'Neill.

Il suggère que l'attitude négative des médias américains à l'égard de la Russie est étroitement liée à des campagnes militaires menées par Washington à l'étranger.

« De nombreux intellectuels sérieux considèrent que le niveau étonnamment élevé de russophobie et de néo-maccartisme dans les médias doit être séparé des nombreuses erreurs commises par l'interventionnisme américain. Ensemble, les États-Unis et la Russie auraient pu mettre fin à la guerre en Syrie. Mais ceci sonne comme une malédiction pour l'establishment politique et médiatique, car ceux qui soutiennent la coopération se font instamment passer pour des marginaux », conclut-il.

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