Question irlandaise, résidents européens, obligations financières: le casse-tête du Brexit

© REUTERS / Christian HartmannMichel Barnier
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Michel Barnier, ancien ministre français des Affaires étrangères et ancien commissaire européen, sera nommé demain par la Commission européenne en tant que principal négociateur de l'UE pour le Brexit.

Il sera chargé de faire appliquer le plan convenu par les dirigeants de l'UE en fin de semaine dernière. Toutefois, de l'autre côté de la Manche, les autorités britanniques ne sont pas pressées: la première ministre Theresa May entamera les débats avec l'UE uniquement après les législatives anticipées du 8 juin, après lesquelles elle espère que les positions du parti conservateur se renforceront.

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Trois questions centrales figureront dans un premier temps à l'ordre du jour. Premièrement, Bruxelles exigera que soit garanti le respect des droits des 3 millions de citoyens de l'UE qui résident actuellement au Royaume-Uni. Deuxièmement, il sera nécessaire de réguler les engagements financiers de Londres envers l'Union européenne — et il est peu probable que Londres fasse des concessions sur ce point. Les engagements britanniques par rapport au budget de l'UE d'ici 2020 sont estimés à 60 milliards d'euros, et il faudra évaluer isolément les versements potentiels à la Banque centrale européenne, à la Banque européenne d'investissement et au Fonds européen de développement. Sachant que les autorités britanniques ont déjà laissé entendre qu'elles n'avaient pas l'intention de verser des sommes aussi élevées.

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Troisièmement, il convient encore de régler la "question irlandaise" et notamment de trouver le moyen de préserver une frontière "transparente" entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, qui restera membre de l'UE.

Londres ne se précipite pas et Theresa May a l'intention d'attendre le résultat des législatives anticipées du 8 juin: elle espère que le nouveau parlement apportera un soutien bien plus important au gouvernement conservateur dans son "divorce" de l'UE. Selon un sondage de YouGov, le parti de Theresa May peut compter sur 44% des voix contre 31% pour les travaillistes. Aux élections de 2016, l'écart entre les deux forces politiques principales du pays était de 6,5%.

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