Les accords de Minsk au centre de l'entretien entre Merkel et Poutine

© REUTERS / Alexander ZemlianichenkoGerman Chancellor Angela Merkel shakes hands with Russian President Vladimir Putin as she leaves the Bocharov Ruchei state residence in Sochi, Russia, May 2, 2017.
German Chancellor Angela Merkel shakes hands with Russian President Vladimir Putin as she leaves the Bocharov Ruchei state residence in Sochi, Russia, May 2, 2017. - Sputnik Afrique
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Mardi 2 mai, le président russe Vladimir Poutine a reçu la chancelière allemande Angela Merkel dans sa résidence de Sotchi.

Leur entretien devait être centré sur la préparation du futur sommet du G20 à Hambourg mais les deux dirigeants ont d'abord évoqué la situation en Ukraine.

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Les divergences de Vladimir Poutine et Angela Merkel sur le problème syrien sont connues. En 2013 déjà, à Saint-Pétersbourg, la chancelière avait déclaré que le président syrien Bachar al-Assad "faisait la guerre contre son propre peuple". Un an plus tard, le thème syrien a cédé la place au problème ukrainien.

La chancelière, garante des accords de Minsk, a accueilli le Format Normandie à Berlin en octobre 2016. "Cette réunion n'a pas apporté de résultats mais ce n'est pas une raison pour renoncer aux accords de Minsk", estime Merkel. "On ne peut pas élaborer de nouveaux plans sans avoir rempli les précédents", reconnaît Poutine. C'est l'un des rares points de consensus.

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Les deux dirigeants ne sont toujours pas d'accord sur l'origine de tous les malheurs en Ukraine. Pendant la conférence de presse organisée à l'issue de leur entretien, le président russe a répété que, selon lui, la crise avait été initiée par le coup d'État anticonstitutionnel commis à Kiev, alors que la chancelière a souligné pour le contredire que le gouvernement ukrainien actuel était arrivé au pouvoir par la voie démocratique.

Il faut revenir au "point zéro", a dit Merkel, c'est-à-dire à la question de la trêve qui n'arrive pas à être établie sur ce territoire. "Kiev doit contrôler toute la frontière ukrainienne", a indiqué la chancelière, divergeant une fois de plus avec le président russe qui estime que Kiev doit avant tout mener un dialogue direct avec les représentants des républiques autoproclamées.

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Le chef de l'État russe a pointé du doigt les erreurs des autorités ukrainiennes "qui ont manqué l'opportunité de mettre en œuvre les accords de Minsk, organisent le blocus du Donbass et retirent la hryvnia". "Dans ces républiques et sur ces territoires, les gens étaient forcés de choisir une alternative", a déclaré Poutine en expliquant l'intention des républiques autoproclamées de passer au rouble en tant que monnaie principale.

Le président russe a particulièrement souligné que la communauté internationale n'avait pas le droit d'oublier les événements de mai 2014 à Odessa. "Des nationalistes ukrainiens ont poussé des personnes sans défense à se retrancher dans la Maison des syndicats pour les brûler vifs", a rappelé Poutine, tout en soulignant que les responsables étaient toujours en liberté. Merkel n'a aucunement réagi à cette remarque, pas plus que le président russe n'a réagi aux déclarations de la chancelière.

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