Un scandale juridique pouvant coûter cher à la réputation de la société américaine SpaceX a éclaté aux États-Unis. En effet, son ancien ingénieur Jason Blasdell a porté plainte contre son ex-employeur, l'accusant de licenciement abusif pour avoir dénoncé la falsification des résultats des essais. M. Blasdell a été licencié « d'une manière illégale » en 2014 mais ce n'est que maintenant qu'il s'est décidé à s'adresser à la justice, a relaté l'agence de presse Bloomberg, se référant à l'avocat de la partie plaignante.
Travaillant sur les tests de l'avionique pour la fusée Falcon 9 et le cargo spatial Dragon, M. Blasdell pointe du doigt la direction, l'accusant de « faire pression sur les ingénieurs » pour que ces derniers dérivent les procédures déterminés et signent des résultats des essais qui ne sont jamais effectués.
Par ailleurs, l'avocat du plaignant Carney Shegerian affirme que la société « induisait en erreur le gouvernement fédéral en arrondissant les angles » dans les domaines de son activité qui embrassaient les questions de sécurité.
« Cette pratique était extrêmement dangereuse car elle peut amener à l'installation dans les fusées d'éléments abîmés ou défectueux, ce qui pourrait provoquer l'explosion en orbite ou, encore pire, des victimes humaines », indique la plainte adressée au tribunal de Los Angeles.
« Ces accusations sont infondées. SpaceX appelle d'une manière active tous les employés à communiquer toutes les irrégularités. De plus, tous nos protocoles font l'objet d'une inspection interne ainsi qu'externe, notamment de la part de la NASA dans le cadre de nos contrats. Nous rejetons ces accusations et nous allons nous défendre au tribunal », annonce le communiqué de la société.
Les questions de sécurité sont très pointues pour la direction de SpaceX, laquelle a de nombreux contrats coûteux avec la NASA ainsi qu'avec les militaires américains. Cependant, elles ont pris une envergure plus importante après l'explosion au sol de la fusée Falcon 9 en automne 2016.