Le voyage de Trump a eu «pour effet de stigmatiser, de criminaliser» l’Iran

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Affaibli depuis son arrivée à la Maison-Blanche, Trump voyageait pour la première fois en tant que président hors du territoire national. Rachel Marsden analyse cette tournée avec Karim Emile Bitar, spécialiste du Moyen-Orient à l’IRIS et Caroline Galacteros, chroniqueuse géopolitique au Point.

Alors que le président américain vient d'annoncer le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris sur le climat, Rachel Marsden a souhaité revenir sur la tournée internationale de Donald Trump. Cinq pays visités en huit jours, l'Arabie Saoudite, Israël, le Vatican, la Belgique et l'Italie. Si Donald Trump a pu réaffirmer lors de ce voyage ses positions tranchées notamment sur l'Iran, l'islamisme et le climat, un sondage américain montre que sa popularité a depuis augmenté de cinq points. Donald Trump a-t-il réussi à sortir de son isolement sur le plan intérieur et international?

Selon Karim Emile Bitar, spécialiste du Moyen-Orient à l'IRIS, le voyage du président américain « n'a pas été une grande réussite, mais ça n'a pas été l'occasion d'un fiasco diplomatique comme on pouvait le craindre. » En Arabie Saoudite et en Israël, Donald Trump « a réussi là-bas à éviter des faux pas manifestes, il a évité de choquer qui que ce soit, de créer un scandale. Il a bien sûr épousé les positions traditionnelles, il s'est aligné sur la position saoudienne sur la plupart des dossiers. Et en Israël, il s'est également aligné sur la position du gouvernement de Netanyahu. Là où les choses se sont un peu gâtées, c'est durant la partie européenne de son voyage, où il y a eu à nouveau une confusion quant à la politique de Trump vis-à-vis de l'OTAN. Il s'est beaucoup contredit sur la question de l'OTAN. »

Pour sa part, Caroline Galacteros, chroniqueuse géopolitique au Point, considère le voyage de Trump « assez inquiétant par rapport à l'Arabie saoudite et à Israël. Parce qu'en fait, on comprend bien que désormais ces deux pays sont dans une convergence tactique d'intérêts, parce qu'ils ont un ennemi affiché commun qui est l'Iran. Et finalement ce qu'a fait Trump, les contrats qui ont été signés, l'alliance avec l'Arabie Saoudite qui a été réaffirmée de manière très claire, puis le voyage en Israël qui a conforté en fait cela. Ça a pour effet de stigmatiser, de criminaliser et de trouver un nouvel ennemi dans la région, qui est clairement maintenant l'Iran […] Du point de vue d'une recherche d'équilibre de solution et d'apaisement dans la zone du Moyen-Orient, on en est très loin et ça n'est pas très bon signe. »

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