«En mai 1961 le président Kennedy déclarait que d'ici dix ans les USA enverraient et feraient revenir des hommes sur la Lune. Ce rêve a été réalisé en juillet 1969 et a marqué une page très importante dans l'histoire de la conquête spatiale. A cet égard, il est très difficile de croire que rien de tel ne s'est produit dans d'autres recoins de l'univers. C'est pourquoi depuis très longtemps nous nous demandons, comme disait Enrico Fermi, où sont passés ces extraterrestres?», écrivent Jorge Soriano et ses collègues de l'université de la ville de New York (USA).
Le physicien Enrico Fermi, en réponse à une estimation relativement élevée des chances de contact interplanétaire à partir de la formule de Drake, a formulé une thèse connue aujourd'hui comme le paradoxe de Fermi: si les civilisations extraterrestres sont si nombreuses, pourquoi l'humanité n'en observe-t-elle aucune trace? Les chercheurs ont tenté de résoudre ce paradoxe par différents moyens, dont le plus populaire est l'hypothèse de la Terre rare.
D'après cette hypothèse, des conditions uniques sont nécessaires à l'apparition d'être intelligents comme ceux qui peuplent notre planète. D'autres astronomes pensent que nous ne pouvons pas contacter les extraterrestres parce que les civilisations galactiques soit disparaissent trop vite pour que nous puissions les remarquer, soit parce qu'elles cachent activement leur existence à l'humanité.
Jorge Soriano et ses collègues ont décidé de comprendre pourquoi nous n'avions toujours pas trouvé d'autres êtres intelligents et ont calculé différents scénarios d'évolution et d'époque d'existence.
Pour ces calculs, les scientifiques se sont appuyés sur deux éléments très simples: premièrement, toutes les planètes habitables ne peuvent pas devenir un abri pour la vie intelligente, et deuxièmement la durée moyenne de leur existence peut fortement varier en fonction de la fréquence de flashs gamma, d'explosion de supernovas et d'autres cataclysmes cosmiques susceptibles d'anéantir la vie sur une planète.
D'après ces calculs, des civilisations intelligentes mais invisibles pour nous ont pu ou pourraient effectivement exister dans notre galaxie, cependant leur part parmi le nombre total des extraterrestres intelligents serait extrêmement basse — près de 0,5%. Cela complique considérablement les recherches et explique pourquoi nous n'en observons pas aujourd'hui.
Sachant que la durée d'existence des civilisations peut être relativement élevée — environ 300.000 ans —, elles pourraient en principe établir un contact avec l'humanité à partir de n'importe quelle région de la galaxie si elles connaissaient son existence. Selon Jorge Soriano et ses collègues, la recherche de traces de telles civilisations ne sera possible qu'à terme, quand les successeurs des télescopes spatiaux de la NASA découvriront un plus grand nombre de «doublures» de la Terre et d'analogues de notre planète.