Moscou déplore la censure de l’UE dans l’affaire du chef de Sputnik

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Moscou estime que l’examen par la Cour de justice européenne du recours du directeur général de l’agence d’information Rossiya Segodnya, Dmitri Kisselev, témoigne de la censure qui sévit sur l’espace de l’Union européenne.

Précédemment, la Cour de Luxembourg avait statué de maintenir les mesures restrictives de l'UE à l'encontre de Dmitri Kisselev en lien avec la situation en Ukraine. Ce dernier a déclaré ne pas être étonné par la sentence, notant que les sanctions de l'UE contre les journalistes étaient honteuses.

«On ne peut que s'étonner de l'ingéniosité démontrée par la Cour de l'UE afin de justifier les mesures restrictives illégitimes qui servent, de fait, à punir un journaliste pour l'exposé de ses vues politiques. Il est bien étrange que l'Union européenne, qui se prend pour le défenseur de la liberté de parole et d'expression de par le monde, accepte et, qui plus est, approuve une telle censure sur son propre territoire», a signalé à cet égard le ministère russe Affaires étrangères dans un communiqué diffusé ce mardi.

Le ministère a rappelé que M.Kisselev avait été privé de la possibilité d'assister à la séance en violation des droits fondamentaux, notamment du droit à la défense des personnes physiques et morales concernées par les sanctions.

Tout porte à croire que l'Union européenne redoute les évaluations impartiales des événements qui ont cours dans le monde, notamment en Ukraine, ce qui viole le droit de ses habitants d'avoir accès à des faits et points de vue alternatifs.

«On voudrait savoir ce que pensent de cette façon de traiter la liberté des médias l'OSCE et le Conseil de l'Europe, des institutions dont la sphère d'activité consiste à la défendre», s'interroge le ministère russe.

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Les sanctions contre Dmitri Kisselev ont été introduites le 21 mars 2014. Au lendemain de la réunification de la Crimée avec la Russie, il a été porté sur la liste des personnes qui, selon l'UE, menacent l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance de l'Ukraine. L'entrée de l'UE lui a été interdite.

L'appel a été porté en mai 2015. Les audiences ont eu lieu fin septembre 2016 en l'absence de M. Kisselev, bien que le droit d'exposer personnellement sa position lui soit garanti par la Convention européenne des droits de l'homme. Le Conseil de l'UE a refusé de suspendre son interdiction d'entrée dans l'UE pour la seule journée des audiences.

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