Seulement quelques minutes plus tard, ce communiqué a été commenté par les chaînes Al-Arabiya et Sky News, qui semblaient bien préparées à le faire. D'où la question: était-ce une coïncidence ou un plan réfléchi dirigé contre le Qatar et son jeune gouvernement? Selon le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Il s'est rapidement avéré que la position des pays boycottant le Qatar était confuse et contradictoire. On relèvera notamment la décision du roi d'Arabie saoudite de prendre des mesures pour atténuer les problèmes des familles mixtes, après quoi l'Égypte a autorisé la liaison aérienne avec le Qatar. Le ministre saoudien des Affaires étrangères a déclaré que c'était un boycott et non un blocus, et il a confirmé que le royaume était prêt à apporter son aide et à livrer des produits alimentaires au Qatar. Cependant, ce dernier a déclaré qu'il n'avait pas besoin d'aide.
Il ne fait aucun doute que l'objectif de cette campagne et de cette pression sur le Qatar vise à renverser le régime et à mettre en place un gouvernement placé sous l'influence de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Le Qatar est connu pour sa politique indépendante et pour son soutien continuel aux manifestations antigouvernementales pendant le Printemps arabe en 2011.
Dans ces conditions, Doha suit très attentivement la réaction de la Russie, liée au Qatar par une amitié solide et une coopération économique et d'investissement, notamment dans le secteur pétrolier et gazier. La Russie a toujours déclaré son attachement au droit international et s'est toujours opposée à la politique de sanctions et de blocus qui lui a été imposée par les pays occidentaux.
Doha espère que la Russie comprendra la situation du Qatar et que les autorités russes adopteront une position plus déterminée basée sur le rejet des mesures illégales vis-à-vis d'autres pays et nations. En ce sens, Doha espère que Moscou se prononcera contre le blocus qatari au Conseil de sécurité des Nations unies et au sein d'autres forums internationaux comme étant une démarche bafouant le droit international et les droits de l'homme. Cela devrait contribuer à la levée du blocus et à pousser les parties en conflit à s'asseoir à la table des négociations.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.