«Tout changer au Front national», même Le Pen?

© Sputnik . Kristina Afanasieva / http://visualrian.ru/ru/site/gallery/index/id/3093683/Marine Le Pen
Marine Le Pen - Sputnik Afrique
S'abonner
Dans un entretien accordé à Sputnik, Jean-Yves Camus, directeur de l'Observatoire des radicalités politiques, a commenté la récente déclaration de la présidente du Front national Marine Le Pen de «tout changer» au sein de son parti, même son nom.

Si Marine Le Pen souhaite modifier radicalement le Front national et améliorer la manière dont les Français le perçoivent, elle doit commencer non pas par le nom du parti, mais par son propre nom de famille, qui est «le plus embêtant» puisqu'il «renvoie Mme Le Pen à son père au moment où celui-ci dirigeait le FN», a fait savoir à Sputnik Jean-Yves Camus, chercheur associé à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) et directeur de l'Observatoire des radicalités politiques.

«On voit de plus en plus de personnes sur les réseaux sociaux qui se demandent ouvertement si ce n'est pas le nom Le Pen le plus embêtant», a déclaré l'interlocuteur de Sputnik.

Pourtant, il a ajouté que la présidente du FN ne parvenait pas à «se débarrasser de ce sparadrap, c'est quelque chose qui ne disparaîtra pas de sitôt: en tout cas, pas tant que Jean-Marie Le Pen est de ce monde».

M.Camus s'est prononcé contre le changement de nom du Front national qui a commencé très tôt, selon lui, car il s'agit «d'une forme de serpent de mer que Marine Le Pen à l'intention de faire émerger».

«Le changement de nom est une péripétie. Ce qui est intéressant dans ses propos, c'est la volonté de changement du logiciel. Volonté qui provient du fait qu'elle a constaté qu'elle avait certes 11 millions de voix au second tour de la présentielle, mais qu'il y avait une grosse déperdition aux élections législatives», a-t-il indiqué.

En répondant à la question de savoir si d'autres changements viendraient de la base ou des dirigeants du parti, l'interlocuteur de Sputnik a souligné que «la réforme au Front national [viendrait] des cadres intermédiaires, de ceux qui sur le terrain, font les campagnes, ceux qui militent depuis 15, 20 ans et qui voient s'éloigner l'objectif du pouvoir que Marine Le Pen leur a imprudemment montré comme accessible lors de la campagne de 2017».

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала