Un ex-ministre turc constate une crise de confiance au sein de l'Otan

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Les récentes accusations portées contre les services secrets turcs par les autorités allemandes sont une nouvelle fois la preuve qu'une crise de confiance existe depuis longtemps au sein de l'Otan, a estimé dans une interview à Sputnik l'ex-ministre turc des Affaires européennes Egemen Bagis.

L'indignation de Berlin devant l'espionnage de 300 personnalités et organisations soupçonnées d'avoir des liens avec Fethullah Gulen mené en Allemagne par l'Organisation nationale turque du renseignement (MIT) témoigne de la crise qui existe entre les pays membres de l'Alliance, a déclaré Egemen Bagis à Sputnik.

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«Ce n'est pas la première fois que les pays de l'Otan portent de telles accusations les uns contre les autres […]. Lorsque l'un des membres de l'Alliance est dans une situation difficile, les autres doivent le soutenir. Malheureusement, ça n'est pas le cas. Au contraire, on assiste à une grave crise de confiance au sein de l'Alliance, ce qui explique pourquoi les pays de l'Otan s'accusent les uns les autres», a-t-il indiqué.

Selon Egemen Bagis, ce manque de confiance entre Berlin et Ankara est d'autant plus déplorable que l'Allemagne abrite la plus grande diaspora turque du monde.

«Environ quatre millions de nos citoyens et compatriotes y vivent. L'Allemagne est importante pour la Turquie car l'Allemagne est le premier pourvoyeur de touristes de la Turquie. Les échanges commerciaux entre nos pays sont également à un niveau élevé», a indiqué l'ex-ministre.

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Outre cela, Bagis a remarqué que les relations bilatérales s'étaient aggravées à cause de la question kurde.

«Jusqu'à présent, l'Allemagne n'a extradé aucun membre du Parti des travailleurs du Kurdistan turc ou du Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple. Ces organisations, dont les activités menacent la sécurité de la Turquie, considèrent l'Allemagne comme un refuge. Cette situation doit changer », a-t-il conclu.

 

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