Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, qui donne sa première interview depuis son entrée en fonctions le 17 mai, a confié au Monde son point de vue sur la question de savoir si la France pourrait participer au processus d'Astana.
«Je ne peux pas entrer dans les détails, mais je pense qu'il y a une fenêtre d'opportunité en ce moment», a-t-il noté. «La poursuite du drame syrien est devenue une honte pour l'ensemble de la communauté internationale. Comme tout le monde, les Russes sont conscients, je pense, qu'il n'y a pas de solution militaire au conflit»
«Nous pouvons travailler avec tous ceux qui estiment pouvoir adhérer aux principes relativement simples qui ont été énoncés lors de la visite du Président Poutine à Versailles par le Président de la République», a souligné M.Le Drian. «C'est cela que j'ai été dire à mon homologue Sergueï Lavrov à la demande du Président. Je tiens le même discours à l'ensemble de nos autres interlocuteurs importants sur la Syrie.»
Le chef de la diplomatie russe, à son tour, a qualifié la rencontre avec le ministre français de «très opportune», notant que lors de la visite de M. Le Drian il avait été possible d'identifier des «moyens concrets pour promouvoir la coopération bilatérale».