Le rapport de l'Onu sur l'attaque chimique en Syrie fondé sur des «éléments douteux»

© REUTERS / Ammar AbdullahKhan Cheikhoun
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Bien que l'OIAC ait confirmé dans son rapport que du gaz sarin a servi dans l'attaque contre les Syriens en avril dernier, pour Moscou ce document reste biaisé et repose sur des «éléments douteux».

Le rapport de l'OIAC confirmant l'utilisation de gaz sarin contre la localité de Khan Cheikhoun, au nord de la Syrie en avril dernier, est basé sur des «éléments douteux», estime la diplomatie russe.

«Après avoir lu ce rapport, nous sommes obligés de constater que ses conclusions sont toujours fondées sur des éléments douteux, obtenus depuis l'opposition même et des ONG comme les Casques blancs, non sur le site de la tragédie, mais dans un certain "pays voisin"», a fait savoir le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Selon Moscou, «Le contenu de ce rapport est largement partial […], ce qui nous conduit à penser que les activités de cette structure répondent à des consignes politiques».

Plusieurs dizaines de personnes ont péri dans le bombardement de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, le 4 avril. L'attaque, imputée aux forces du régime de Bachar el-Assad par les Occidentaux — qui n'en ont toutefois pas encore présenté des preuves tangibles — a conduit à des frappes de missiles américains contre une base aérienne syrienne, rappelle Reuters.

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Après avoir interrogé des témoins et examiné des échantillons, les experts de la Mission d'établissement des faits (FFM) de l'OIAC ont indiqué qu'«un grand nombre de victimes, dont certaines avaient succombé, avaient été exposées à du gaz sarin ou à une substance similaire au sarin».

Mardi, le porte-parole de la présidence américaine Sean Spicer avait affirmé que le gouvernement syrien était en train de préparer une nouvelle attaque à l'arme chimique, tout en mettant le Président syrien Bachar el-Assad en garde contre le «prix élevé» que paierait son armée en cas d'attaque sur des civils.

Le ministre syrien de la Réconciliation nationale Ali Haïdar a rejeté les allégations américaines tout en soulignant que Damas «n'avait jamais eu recours à l'arme chimique et n'envisageait pas de le faire à l'avenir».

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