L’OIAC refuse d'envoyer ses experts pour enquêter sur l’incident chimique à Khan Cheikhoun

© Sputnik . Pavel Lisitsyn / Accéder à la base multimédiaDes obus chimiques
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La diplomatie syrienne a annoncé aujourd’hui qu’elle avait reçu, de facto, un refus de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) d’envoyer ses experts en Syrie pour enquêter sur l’incident chimique dans la ville de Khan Cheikhoun.

La direction de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a envoyé au gouvernement syrien des lettres dans lesquelles l'organisation a admis qu'elle n'était pas capable d'envoyer une équipe d'experts pour enquêter sur la dispersion chimique à Khan Cheikhoun, en Syrie, a annoncé le 3 juillet le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Faisal al-Miqdad.

«Nous ne cachons rien, mais l'OIAC nous a informé qu'elle n'était capable de rien», a déclaré le ministre.

Le diplomate a noté que Damas avait formé sa propre commission chargée d'enquêter sur ce qui était arrivé dans la province d'Idlib, soulignant qu'il y a des preuves montrant une implication de groupes terroristes dans l'incident.

«Nous avons un rapport basé sur des photos et vidéos des habitants de Khan Cheikhoun qui prouvent que les groupes terroristes sont derrière cet acte criminel», a raconté M.Miqdad.

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L'opposition syrienne a annoncé le 4 avril qu'une attaque aux armes chimiques avait fait 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, accusant les troupes gouvernementales syriennes d'être à l'origine de la dispersion chimique. Le commandement syrien a rejeté la responsabilité de l'incident sur les djihadistes et leurs alliés. Les autorités du pays ont rappelé qu'elles n'avaient jamais utilisé des armes chimiques contre les civils et les terroristes et que l'arsenal chimique syrien avait été retiré du pays sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

Les États-Unis ont tiré 59 missiles de croisière contre la base aérienne syrienne de Shayrat dans la nuit du 6 au 7 avril, sans fournir de preuves de l'implication des militaires syriens dans la dispersion chimique de Khan Cheikhoun et sans prêter l'oreille à l'appel de Moscou de lancer une enquête.

Le Président syrien Bachar el-Assad a plus tard indiqué, dans une interview à Sputnik, qu'il n'y avait pas eu d'attaque chimique à Khan Cheikhoun et que c'était une provocation destinée à justifier la frappe contre la base de Shayrat.

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