Les zones de désescalade pourraient-elles donner un feu vert à une ingérence extérieure?

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Les autorités syriennes craignent que les zones de désescalade puissent donner lieu à une ingérence extérieure, notamment de la part de la Turquie et du Qatar, a déclaré le ministre syrien de la Réconciliation nationale Ali Haidar.

Commentant pour le journal russe Izvestia la décision des pays-garants de la trêve en Syrie (Russie, Turquie, Iran) de créer les zones de désescalade, le ministre syrien de la Réconciliation nationale, Ali Haidar, n'a pas caché son inquiétude à ce sujet.

«En gros, nous n'avons pas de craintes relativement à l'idée de la création des zones de désescalade mais ce qui nous préoccupe c'est ce qui va se passer après leur instauration définitive. En particulier, nous nous interrogeons, ne vont-elles pas devenir des zones d'une ingérence cachée dans les affaires syriennes, notamment de la part de la Turquie et du Qatar», a-t-il déclaré.

Ainsi, selon M.Haidar, il reste encore des détachements en Syrie qui «sont financés de l'étranger et ne souhaitent pas atteindre un compromis».

«Donc, les actions de quelques pays, soutenant les bandes armées sur le territoire syrien, soulèvent de nombreuses questions. En particulier, il s'agit de la Turquie qui est l'un des garants des négociations à Astana», a-t-il conclu.

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En outre, le ministre a signalé que «la détermination des bornes des zones de désescalade progresse difficilement car certains pays, surtout l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, cherchent à y inclure telles ou telles régions en fonction de leurs intérêts politiques».

Une cinquième session de pourparlers sur la situation en Syrie s'est ouverte ce mardi à Astana, sous l'égide de la Russie, de l'Iran et de la Turquie, pour étudier la possibilité de la mise en place de «zones de désescalade». À la veille de l'ouverture de cette nouvelle session, l'armée syrienne a annoncé lundi une trêve unilatérale du 2 au 6 juillet dans les provinces de Deraa, Quneitra et Soueïda dans le sud du pays.

Quatre rounds de négociations sur le règlement de la situation en Syrie ont déjà eu lieu à Astana: 23-24 janvier, 15-16 février, 14-15 mars et 3-4 mai. Ils ont notamment permis d'adopter un texte sur la mise en place d'un groupe opérationnel conjoint chargé de contrôler le respect du cessez-le-feu en Syrie. Les pays garants ont également signé un mémorandum sur la création de zones de désescalade en Syrie en vue de mettre fin aux violences, de préserver l'intégrité territoriale de la Syrie et de régler le conflit par des moyens politiques.

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