L'auteur de l'attentat à Berlin du 19 décembre 2016, Anis Amri, un ressortissant tunisien, avait essayé de quitter l'Allemagne, mais les autorités ne lui avaient pas permis de le faire, relate le magazine Der Spiegel, citant des enquêteurs allemands.
«Amri avait peur d'être emprisonné pour ses anciennes affaires de drogue et pour une bagarre. C'est pourquoi il voulait vraiment partir», a confié à Der Spiegel un haut fonctionnaire allemand.
Par la suite, Amri est devenu très religieux et a commencé à fréquenter une mosquée radicale à Berlin. Le 30 juin 2016, il a été arrêté par la police dans un bus en direction de la Suisse. Lors de l'interrogatoire, le Tunisien a déclaré qu'il souhaitait «quitter l'Allemagne».
«Personnellement, je veux partir. Pourquoi dois-je rester ici?», a-t-il déclaré.
D'après la pratique standard de la police allemande, les terroristes potentiels ne sont pas autorisés de partir dans d'autres États Schengen. Le juge a pris la décision d'arrêter Amri pour deux jours pour comprendre s'il était possible de l'expulser en Tunisie. Cependant, cette mesure a été finalement rejetée, les autorités ayant conclu que le Tunisien n'allait pas commettre d'attentat.
Le principal suspect, Anis Amri, un ressortissant tunisien demandeur d'asile en Allemagne, a réussi à s'échapper, mais a été abattu quelques jours plus tard par la police italienne près de Milan, lors d'un contrôle de routine.