Gueorgui Touka, vice-ministre ukrainien des territoires provisoirement occupés et des personnes déplacées, indique que les organes de pouvoir russe ne sont pas présents sur les territoires incontrôlés des régions de Donetsk et de Lougansk. Par conséquent, il est impossible de parler juridiquement d'une occupation.
«En dépit de tous nos efforts, pour l'instant nous ne pouvons pas prouver juridiquement la présence de l'armée régulière russe dans le Donbass», a déploré Gueorgui Touka, notant que cela avait même été confirmé par une récente décision de la Cour internationale de justice de La Haye.
Cette dernière, qui était chargée le procès Ukraine-Russie, n'a pas reconnu les thèses d'«agression» et d'«occupation» et, de ce fait, a refusé d'imposer des «mesures de restriction» contre Moscou. Malgré cela, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a proclamé la décision préliminaire de la cour de «victoire», sachant que la plupart des politiciens ukrainiens estiment qu'aucune nouvelle preuve n'est nécessaire en la matière.
Le politologue ukrainien résidant aux Pays-Bas Vladimir Kornilov, directeur du Centre d'études eurasiatiques, non seulement ne croit pas à l'«invasion russe» mais rappelle également qu'à la Cour de justice les représentants de Kiev eux-mêmes ne se sont pas plaints de la présence de l'armée russe, même si le président Porochenko continue d'en parler à toutes les tribunes internationales.
«Tout ce qui a été présenté à La Haye est l'accusation de «financement d'organisations terroristes», c'est-à-dire les LNR et DNR, ainsi que de quelques bombardements qui ont eu lieu sur le territoire ukrainien. De cette manière, Kiev reconnaît indirectement qu'il n'y a aucune force russe et que les bombardements barbares dans le Donbass ont été commis par les militaires ukrainiens eux-mêmes. Sinon Kiev aurait également accusé Moscou de ces actes», résume l'expert.
Vladimir Kornilov pense que l'aveu de Gueorgui Touka n'est qu'une preuve de plus que les déclarations de Kiev à ce sujet «ne sont rien d'autre que de l'hypocrisie».
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