«Les États-Unis, le principal agresseur contre le Yémen»

© REUTERS / Khaled AbdullahPeople and a policeman look through a hole caused by a Saudi-led air strike on a bridge in Yemen's capital Sanaa
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Bien que le contingent américain ne prenne pas part à la guerre au Yémen, Washington soutient de différentes manières les pays de la coalition arabe engagés dans le conflit depuis le printemps 2015 et est, par conséquent, «le principal agresseur», estime dans un commentaire à Sputnik un membre de la branche politique des Houthis.

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En dépit de la décision du Congrès américain de ne pas prendre directement part au conflit armé au Yémen, les habitants de cet État arabe ne cessent d'accuser Washington de mener une guerre contre leur pays et de soutenir la coalition dirigée par l'Arabie saoudite. Cette thèse est partagée par Fouaz Ahmed Ayach, membre d'Ansar Allah, branche politique des Houthis.

«Les États-Unis sont le principal participant à la guerre contre mon pays. La décision de créer la coalition à l'appui de l'État de droit, que dirige l'Arabie saoudite et qui a marqué le début de l'offensive au Yémen, émanait des États-Unis», a-t-il indiqué dans un commentaire à l'agence Sputnik.

D'après ce dernier, la décision du Congrès, qui ne concernait que l'envoi de soldats américains dans la région, n'était qu'une tentative de soigner l'image des États-Unis.

«Les États-Unis mènent une guerre par le biais de livraisons d'armes à l'Arabie saoudite et aux Émirats. De nombreux hommes politiques américains l'ont reconnu. La décision du Congrès n'a eu aucun effet car de fait les États-Unis participent très activement à cette guerre, toutefois sans que des soldats américains y prennent part», estime l'interlocuteur de l'agence.

Et de conclure que l'envoi du contingent militaire dans la région ferait un gros trou dans le budget du pays, ce qui aurait influencé la décision du Congrès.

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Depuis 2014, le Yémen est en proie à un conflit armé opposant les rebelles houthis et les militaires loyaux à l'ancien Président Ali Abdallah Saleh, aux forces gouvernementales et aux milices populaires soutenant le Président en exercice Abd Rabbo Mansour Hadi. Les rebelles contrôlent les territoires dans le nord du pays et la capitale Sanaa où ils ont créé leurs organes du pouvoir.

La coalition arabe effectue depuis mars 2015 des raids sur les zones contrôlées par les rebelles houthis. Le conflit au Yémen a fait plus de 6.600 morts, dont environ la moitié de civils, selon les Nations unies.

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