Une société US va scruter les comptes Twitter de La Main du Kremlin

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Une compagnie US s’engage à lire les comptes Twitter des agences Sputnik et RT, qui, soit dit en passant, sont accessibles à tous, afin de suivre la soi-disant propagande russe. Vaste entreprise, au vu du nombre d’accusations qui circulent contre La Main du Kremlin. Espérons que les employés chargés de cette surveillance seront bien formés.

Le German Marshall Fund (GMF), une ONG de «défense de la démocratie» américaine, soutenue financièrement par Washington, a lancé mercredi un site Web afin de surveiller la «désinformation russe», notamment les publications de médias tels, tels que Sputnik et RT, ainsi que par le ministère russe des Affaires étrangères.

«La plateforme d'information "Hamilton 68", lancée aujourd'hui dans le cadre de l'Alliance pour la défense de la démocratie, propose de jeter un regard sur les efforts de la part de la Russie visant à répandre la propagande et la désinformation sur Internet», indique le site du centre. Vaste programme que de surveiller La Main du Kremlin dans ses œuvres, tant on lui prête, outre-Atlantique comme ici, de sombres desseins et des moyens considérables.

Selon le GMF, le système suit le contenu de «600 comptes Twitter liés à l'influence provenant de Russie», tirés de Sputnik, de RT et de la version anglaise du site du ministère russe des Affaires étrangères. Rien que ça.

L'initiative de l'Alliance a déjà poussé la rédactrice en chef de Sputnik et de RT, Margarita Simonian, à commenter avec humour la situation:

«Qu'ils nous lisent, nous avons beaucoup d'informations intéressantes et utiles».

Qui sait en effet si les employés d'Hamilton 68 ne vont pas se rendre compte, à force d'être exposés aux médias russes, que la propagande n'est pas du côté qu'ils croyaient?

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En tout cas, pour contrer l'influence pernicieuse de la Russie, il vaut mieux s'y mettre à plusieurs. Ainsi, l'Open University de Milton Keynes, dans le sud-est du Royaume-Uni, a-t-elle décidé d'aborder avec tout le sérieux requis le problème de la «propagande russe». Elle publie sur son site une offre d'emploi de chargé de recherche, qui gérerait l'étude de la chaîne RT.

Pour travailler sur un projet intitulé «Repenser la Russie dans la sphère des médias mondiaux: de la guerre froide à la guerre informatique», le candidat bénéficierait d'un salaire allant jusqu'à 38.000 livres sterling (près de 42.500 euros).

Après les Britanniques, les Américains doivent-ils maintenant s'attendre à une nouvelle vague d'offres d'emplois dans le domaine de contrôle des comptes Twitter de Sputnik et RT? En tout cas, ces futurs employés devront vraiment être bien entraînés à cette discipline particulière. Disposeront-ils par exemple d'un manuel pour leur permettre de distinguer la mauvaise propagande russe des bonnes fakes news des médias occidentaux?

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