La France sous la menace? «Des personnes dangereuses» parmi les djihadistes de retour

© REUTERS / Philippe WojazerLa police au centre de Paris après l'attaque près de Notre-Dame
La police au centre de Paris après l'attaque près de Notre-Dame - Sputnik Afrique
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Un certain nombre des 271 djihadistes rentrés en France des zones de combats en Irak et en Syrie pourraient constituer une menace terroriste pour le pays, a expliqué à Sputnik l’ancien chef de groupe antiterroriste, Jacques Poinas.

French police officers patrol at Gare du Nord train station in Paris, France, Saturday, Aug. 22, 2015. - Sputnik Afrique
271 personnes ayant fait le djihad en Syrie et en Irak sont de retour en France
Des personnes constituant un danger pour la sécurité de la France sont bien présentes parmi les terroristes de retour sur le sol français après avoir participé aux combats aux côtés de Daech en Syrie et en Irak, a fait savoir à Sputnik l'ancien chef de groupe antiterroriste, Jacques Poinas.

«Parmi ceux qui sont revenus, il y a des déçus, mais il y a ceux qui sont convaincus de leur idéologie. C'est au service de renseignement de faire le tri et d'identifier ceux qui sont dangereux», a-t-il souligné.

Et d'ajouter qu'un petit nombre de terroristes aurait pu revenir clandestinement, sans être localisé ou identifié.

Selon un autre interlocuteur de Sputnik, Romain Caillet, expert en terrorisme et djihadisme à l'Institut français du Proche-Orient, le chiffre de 271 personnes «correspond à peu près à ce que les observateurs du mouvement djihadiste pensent».

D'après lui, un tiers des djihadistes qui sont partis en Syrie ont étés tués, un tiers est rentré et un tiers est resté sur place et se déplace entre les camps islamiques.

«Sur 217 personnes, il y a 10% de femmes. Il est difficile de savoir qui sont les 54 mineurs dénombrés parce que ce chiffre englobe les mineurs capables de combattre, et même les enfants en bas âge nés là-bas qui ne sont pas des combattants. »

L'interlocuteur de Sputnik a ajouté que presque tous les djihadistes de retour sont poursuivis pénalement, sauf si «on n'arrive pas à prouver qu'ils ont combattu».

217 majeurs et 54 mineurs sont rentrés des zones de combats en Irak et en Syrie en France, selon le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb, et même si ce chiffre représente une proportion assez faible des quelque 1.910 Français considérés comme djihadistes par l'État français en 2016, la menace terroriste reste «très élevée» dans le pays.

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