Moscou: l’Europe n’est pas «autonome» dans sa politique russe

© Sputnik . Ilya Pitalev / Accéder à la base multimédiaLe vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov
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Moscou ne croit pas que l’Europe mène une politique autonome au sujet de la Russie, a annoncé ce lundi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.

Commentant la politique menée par l'Union européenne à l'encontre de Moscou, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a mis en doute son indépendance.

«Je ne crois pas à l'autonomie de l'Europe d'aujourd'hui en tant que joueur, surtout en ce qui concerne les questions russes. Malheureusement, au cours de ces dernières années, ils ont fait tant de choses et ont créé un tel point mort dans les relations avec la Russie qu'ils auront par la suite du mal à s'en débarrasser», a-t-il déclaré, soulignant que «promouvoir le business et les intérêts économiques c'est bien sûr un facteur, mais je n'aurais pas surestimé sa signification dans ce nouveau contexte».

Par ailleurs, M.Ryabkov s'est rappelé la position dure de l'Europe lorsqu'il s'agissait des sanctions à l'encontre de Cuba en 1996, visant les entreprises étrangères ayant des relations commerciales avec cette dernière.

«L'Union européenne a trouvé alors des moyens législatifs pour protéger son business contre l'application extraterritoriale des sanctions américaines. Mais c'est désormais du passé», a-t-il relaté.

Pour sa part, on pourrait de nos jours voir des déclarations reflétant des opinions divergeantes de certains pays, surtout de ceux qui étaient intéressés par une normalisation des relations avec la Russie, y compris du point de vue économique.

«Les paroles devraient être suivies d'actes», a-t-il ainsi conclu.

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Donald Trump a signé mercredi 2 août la loi introduisant de nouvelles sanctions contre l'Iran, la Russie et la Corée du Nord, tout en la qualifiant d'imparfaite. Selon lui, la loi empiète sur l'autorité du chef de l'État et les nouvelles sanctions auront des conséquences négatives pour les sociétés américaines, les amis et les alliés des États-Unis. La Maison-Blanche a diffusé un communiqué du chef de l'État évoquant la présence dans le document de «dispositions inconstitutionnelles». D'après Donald Trump, non seulement cette loi porte atteinte aux pouvoirs présidentiels exclusifs, mais elle est également en contradiction avec les décisions de la Cour suprême des États-Unis.

La loi a été également critiquée par l'UE qui est préoccupée par le fait que les sanctions permettent d'infliger des amendes aux entreprises européennes pour leur participation à des projets énergétiques communs avec la Russie, en particulier dans la mise en œuvre du projet de gazoduc Nord Stream 2, financé par le géant russe Gazprom et cinq sociétés européennes Engie (France), OMV (Autriche), Royal Dutch Shell (Grande-Bretagne et Pays-Bas), Uniper et Wintershall (Allemagne).

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