D'après lui, Daech compte désormais dans ses rangs trois types de recrues, à savoir le combattant ordinaire, le kamikaze et l'inghimasi (celui qui est au-dessus de la mort).
Alors que les deux premiers types ont formé pendant des années le noyau de l'organisation terroriste, les inghimasi constitueraient quant à eux un phénomène plus récent, a souligné l'ancien attaché.
«Il ne s'agit pas de loups solitaires. Les inghimasi ressemblent aux kamikazes japonais qui essayaient d'infliger d'importants dégâts visant de larges groupes de population, à la seule différence qu'ils veulent échapper à leur propre mort», a-t-il expliqué.
À l'en croire, ce sont des combattants francophones formés principalement en Libye, qui s'appellent eux-mêmes «Katibat al Battar», ceux qui vont au combat armés de l'épée de Mohammed.
«Avec la chute de Mossoul en Irak et la perte presque inévitable de Raqqa en Syrie, les djihadistes veulent montrer qu'ils poursuivent leur activité en dépit de pertes territoriales. Ils s'efforcent de perpétrer des attaques dans les pays contre lesquels les terroristes se battent. Les djihadistes visent un grand nombre de personnes en vue de "rendre la pareille" à leurs pays et de se venger des pertes subies», a indiqué l'expert, tout en soulignant qu'il s'agit par conséquent d'un nouveau type de conflit dont la résolution constitue une «tâche très ardue».
«Désormais, nous faisons face à la soi-disant guerre asymétrique: la partie faible recourt en l'occurrence à divers moyens pour attaquer un adversaire plus puissant. Le meilleur moyen de gagner, c'est de renforcer le contrôle des frontières extérieures et des déplacements intérieurs à l'échelle du pays», a-t-il conclu.