«La Russie restera le fournisseur principal de gaz et de pétrole en Europe»

© Sputnik . Stringer / Accéder à la base multimédiaВысокогорная газокомпрессорная станция "Воловец" в Закарпатской области
Высокогорная газокомпрессорная станция Воловец в Закарпатской области - Sputnik Afrique
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Les tentatives de Washington de torpiller les fournitures de gaz russe à l'UE auront l’effet inverse, et risquent d’éloigner l’Europe des États-Unis, estime le consultant en stratégie chez Frost & Sullivan Nicolas Meilhan. Selon lui, l’Europe n'est pas encore prête à remplacer le gaz russe par du combustible américain.

The LNG tanker - Sputnik Afrique
«Les USA ne pourraient pas approvisionner l'UE en gaz à la place de la Russie»
Dans une interview accordée à Sputnik, Vladimir Tchijov, ambassadeur permanent russe auprès de l'UE, a déclaré que «même si les Américains fournissaient gratuitement du gaz naturel liquéfié en Europe, ils ne pourraient tout simplement pas approvisionner l'UE en gaz à la place de la Russie». Nicolas Meilhan, consultant en stratégie chez Frost & Sullivan, estime lui aussi que le gaz russe livré à l'Europe n'est pas près d'être remplacé par du combustible américain, et pour cause:

«L'an dernier Gazprom représentait 40% des importations, ce qui fait 180 milliards de m3. Dans 5 ans à peu près, les États-Unis pourraient avoir une demi-douzaine de terminaux et leur capacité s'élèverait à 85 milliards de m3. Théoriquement, si tous les bateaux partaient en Europe, ça pourrait aller à la moitié de ce que livre aujourd'hui Gazprom».

«La Russie reste le principal fournisseur de gaz et de pétrole en Europe, ça le restera», a déclré à Sputnik M. Meilhan.

Pourtant, Nicolas Meilhan rappelle que les États-Unis tentent depuis longtemps de réduire les liens entre l'Europe et la Russie. Il a déjà 30 ans, Ronald Reggan a essayé d'empêcher de construire un pipeline soviétique vers l'Europe.

Actuellement, «les Etats-Unis sont allés un cran trop loin dans leurs sanctions. Tant que les sanctions n'impactaient pas trop les entreprises européennes, l'Europe ne disait pas grand-chose (…) A partir du moment où on a touché au business des entreprises européennes, elles ne vont pas être d'accord. Ce que tentent de mettre en place les États-Unis aura peut-être l'effet inverse à celui escompté, ça va éloigner l'Europe des États-Unis», conclut Nicolas Meilhan.

Gazoduc - Sputnik Afrique
La Russie se servira-t-elle du «levier énergétique» pour riposter aux sanctions US?
Le Président américain Donald Trump a signé la loi imposant de nouvelles restrictions contre la Russie. Selon le texte, le Président peut imposer des restrictions aux personnes qui comptent investir plus de cinq millions de dollars par an ou un million de dollars d'un seul coup dans la construction de pipelines d'exportation russes, ou bien qui envisagent de fournir des technologies, services ou d'accorder une assistance aux réalisateurs de ces projets énergétiques. Dans le même temps, les États-Unis continueront à s'opposer à la pose du gazoduc Nord Stream.

Les restrictions américaines frappent notamment les nouveaux projets pétrogaziers réalisés en Arctique et sur le plateau continental où les entreprises russes détiennent au moins 33% des parts.

L'UE a qualifié les nouvelles restrictions d'«actions unilatérales de Washington».

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