Un maire canadien interdit d’effacer des croix gammées dans un parc public

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La démarche de l’activiste qui a voulu retirer des croix gammées dans un parc public canadien n’a pas été accueillie avec bienveillance par le maire de la municipalité concernée. Il a ainsi appelé la police afin d’empêcher l’effacement du symbole nazi, relate la CBC. En cause, le passé historique de la ville qui serait menacé.

Le maire de la municipalité québécoise de Pointe-des-Cascades Gilles Santerre a interdit à l'activiste Corey Fleischer, qui retire des symboles haineux des rues canadiennes, de toucher aux croix gammées de l'ancre ancienne installée dans un parc public de la ville qu'il administre. Selon lui, cela porterait un coup à la mémoire historique de la ville, relate la chaîne de télévision canadienne CBC.

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Depuis plusieurs années, Corey Fleischer, fondateur du mouvement Erasing Hate (Effacer la haine, ndlr), efface des graffitis suscitant la violence, une activité qui lui a valu en 2015 le prix de la Paix. Cette fois-ci, il a reçu un appel d'une habitante de la municipalité canadienne de Pointe-des-Cascades qui a attiré son attention sur les croix gammées de l'ancre de bateau qui se trouve dans un parc public de la ville. Une fois arrivé sur place, il a été accueilli par le maire de la ville de Pointe-des-Cascades qui a voulu l'empêcher de mettre son plan à exécution et qui a par la suite dépêché les forces de l'ordre sur les lieux. Corey Fleischer s'est vu ainsi interdire de maculer les symboles du nazisme qui ornent l'ancre marine, et a ensuite été convoqué de se présenter devant le tribunal.

Une ancre de bateau, qui avait coulé peu avant la Seconde guerre mondiale, a été installée il y a 25 ans dans un parc public de Pointe-des-Cascades. D'après le maire Gilles Santerre, l'objet appartient au passé historique de la ville et doit rester intact.

«La ville de Pointe-des-Cascades ne soutient pas le nazisme. Notre ville a une belle communauté et l'esprit de famille, la ville organise des événements qui rassemblent les gens», a-t-il ainsi expliqué, cité par la CBC.

Les autorités municipales ont proposé d'installer des plaques qui seront censées expliquer l'origine de l'ancre.

D'après l'activiste Fleischer, «le pire des scénarios» pour lui après cet incident pourrait être une amende pour destruction du bien public. Il insiste, quant à lui, sur le fait que les croix gammées ne doivent pas apparaître dans les rues et qu'il n'est convenable de conserver des objets historiques qui en sont ornés que dans les musées.

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