Birmanie: Moscou appelle les parties en conflit à se mettre à la table des négociations

© REUTERS / Soe Zeya TunMyanmar soldiers patrol a road in Maungdaw
Myanmar soldiers patrol a road in Maungdaw - Sputnik Afrique
S'abonner
Préoccupé par l'escalade des tensions en Birmanie, Moscou a appelé les parties en conflit à entamer des négociations. Entre temps, un meeting non autorisé en soutien aux Rohingyas a été organisé par la communauté musulmane dans la capitale russe.

Le ministère russe des Affaires étrangères s'est adressé aux parties impliquées dans les affrontements dans l'État d'Arakan, dans l'ouest de la Birmanie, les appelant à suivre les recommandations de la Commission consultative sur l'État d'Arakan présidée par Kofi Annan et d'entreprendre toutes les mesures possibles pour régler le conflit dans la région.

«Nous exhortons toutes les parties impliquées à établir rapidement un dialogue constructif dans le but de normaliser la situation en conformité avec les recommandations de la Commission consultative», est-il indiqué sur le site de la diplomatie russe.

En outre, Moscou a exprimé sa préoccupation suite à l'aggravation de la situation dans la région.

Dans l'État d'Arkan, les militaires birmans et les forces de sécurité mènent une opération contre les combattants islamistes issus des Rohingya, minorité musulmane implantée dans l'ouest du pays. Les autorités étatiques considèrent ces derniers comme immigrés illicites depuis le Bangladesh et refusent d'octroyer à la plupart d'entre eux la citoyenneté.

La Birmanie - Sputnik Afrique
Attaques en Birmanie: l’évacuation des habitants se poursuit
Les Rohingya ont été réinstallés dans l'État d'Arakan au XIXe et au début du XXe siècle par les autorités coloniales britanniques. Avec une population totale d'environ un million et demi de personnes, ils constituent actuellement la majorité de la population de l'État. Toutefois, très peu entre eux ont la citoyenneté birmane. Le conflit entre Rohingya et les bouddhistes locaux a une longue histoire. Toutefois, l'escalade de ce conflit jusqu'aux affrontements armés et à la crise humanitaire n'a commencé qu'après le passage du pouvoir du gouvernement militaire à celui civil.

Les tensions sont montées d'un cran le 25 août, faisant au moins 400 morts et poussant 73.000 personnes, principalement des Rohingyas, à passer au Bangladesh, a fait savoir la presse. Dans le même temps, des milliers de bouddhistes et d'hindous ont fui vers les grandes villes de la région.

Dimanche, une manifestation non autorisée contre les actions des autorités birmanes, tenue par des musulmans, a eu lieu devant l'ambassade de Birmanie à Moscou. D'après la police, le meeting s'est déroulé sans excès. Une autre action en soutien aux Rohingya se tiendra demain à Gronzy, en Tchétchénie.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала