Un «missile-Frankenstein» en train d'être élaboré par Séoul?

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La Corée du Sud semble ne pas rester passive face à la menace nord-coréenne. Selon le journal Korean Herald, qui cite des sources militaires, Séoul travaille actuellement sur un mégamissile balistique portant des ogives capables de détruire les objets militaires souterrains nord-coréens.

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Séoul serait en train de créer un «mégamissile» balistique destiné à s'attaquer à divers objets militaires nord-coréens, dont des cibles souterraines et des postes de commandement, indique le Korean Herald, se référant à des sources militaires. Le gouvernement envisagerait d'élaborer des missiles sol-sol d'un type nouveau, capables de transporter une charge de deux tonnes au maximum et d'atteindre le territoire de son voisin nord-coréen.

Le journal a baptisé «missile-Frankenstein» cette arme innovante toujours en cours d'élaboration.

La Corée du Sud a le droit de concevoir des missiles balistiques d'une portée allant jusqu'à 800 kilomètres, une distance qui est de fait suffisante pour atteindre la Corée du Nord. Néanmoins, la puissance des missiles de ce type est mise en doute puisqu'il est interdit à Séoul d'utiliser des ogives dont le poids dépasse 500 kilogrammes, souligne le journal.

Selon des experts, si la Corée du Sud était en droit de construire un missile avec une capacité de charge de plus de deux tonnes, le pays possèderait alors ses propres armes à l'aide desquelles il pourrait paralyser le fonctionnement des installations souterraines nord-coréennes.

«Cette arme augmenterait considérablement la capacité de riposte de Séoul face à Pyongyang. La Corée du Sud pourrait frapper par un missile balistique doté d'une charge explosive d'une tonne presque tous les objets militaires souterrains nord-coréens», a précisé le professeur de l'Université nationale coréenne de la défense Kwon Yun Soo.

En outre, la Corée du Sud envisagerait de mettre en place un groupe spécial chargé de «l'élimination des officiels nord-coréens, y compris de Kim Jong-un», a ajouté le Korean Herald.

«Nous sommes en train de réfléchir à ce plan», avait déclaré lundi le ministre sud-coréen de la Défense Song Young-moo, commentant la possibilité d'effectuer une frappe destructrice contre les hauts responsables nord-coréens. «Je crois qu'on pourra créer cette unité vers le 1er décembre et la rendre opérationnelle», avait poursuivi le ministre.

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Au début de la semaine, les autorités américaines et sud-coréennes ont adopté une contre-mesure «efficace» face à la menace nord-coréenne prévoyant d'annuler les restrictions de poids des ogives de Séoul. Conformément aux accords actuels entre les États-Unis et la Corée du Sud, cette dernière est en droit d'élaborer des missiles d'une portée allant jusqu'à 800 kilomètres et dotés d'une tête pesant 500 kilogrammes au maximum.

La Corée du Nord a annoncé dimanche avoir mené l'essai souterrain d'une bombe à hydrogène destinée à un missile à longue portée, relate la télévision nord-coréenne. Qualifiant l'essai de «réussite totale», Pyongyang a également affirmé que sa bombe H pouvait être montée sur un missile.

Le test a provoqué deux secousses de magnitude 6,3 et 4,6 respectivement. L'agence météorologique du Japon (JMA) a par la suite affirmé que celles-ci étaient d'une puissance au moins 10 fois supérieure à celle du dernier essai nucléaire nord-coréen mené l'an passé.

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